Les lois sur le cannabis seraient trop complexes
Les policiers ont la tâche difficile, croit un sénateur
Le sénateur Pierre-hugues Boisvenu estime que les policiers doivent être mieux équipés pour appliquer les lois et règlements sur le cannabis, et craint que beaucoup de cas de consommation illégale passent « sous le radar » si la loi n’est pas mieux harmonisée dans l’ensemble du pays.
La complexité de la loi et le manque important d’agents évaluateurs sont déjà des problèmes majeurs pour les policiers, selon le sénateur. « J’ai parlé à des policiers. Ils n’ont pas de problème pour appliquer la loi sur la quantité de cannabis, mais il est impossible de déterminer la source », indique-t-il.
Le Journal révélait, mardi, la confusion qui règne sur l’application de la loi entourant le cannabis. C’est aux policiers de prouver si le cannabis provient ou non de source légale. Un fardeau presque impossible, à moins d’aveux ou d’une preuve visuelle.
PAS DE TESTS SPÉCIFIQUES
Après vérifications auprès de Santé Canada, il n’existe pas de tests spécifiques pour déterminer si le cannabis est de source légale ou illégale. Même chose au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal.
Ce fardeau n’est pas le seul obstacle au travail des policiers, fait remarquer le sénateur. Il y a également un manque important d’agents évaluateurs. « On en a 700 de formés à travers le Canada et les besoins sont de 3000. Depuis trois ans que le gouvernement planifie la légalisation du cannabis, seulement 146 agents ont été formés », explique-t-il.
Par ailleurs, le Draëger Drug Test 5000, appareil qui a été retenu pour détecter le cannabis dans la salive par les patrouilleurs, est faillible à 30 % et ne peut être utilisé sous 5 degrés, indique M. Boisvenu.