Le Journal de Quebec

Les lois sur le cannabis seraient trop complexes

Les policiers ont la tâche difficile, croit un sénateur

- CATHERINE BOUCHARD

Le sénateur Pierre-hugues Boisvenu estime que les policiers doivent être mieux équipés pour appliquer les lois et règlements sur le cannabis, et craint que beaucoup de cas de consommati­on illégale passent « sous le radar » si la loi n’est pas mieux harmonisée dans l’ensemble du pays.

La complexité de la loi et le manque important d’agents évaluateur­s sont déjà des problèmes majeurs pour les policiers, selon le sénateur. « J’ai parlé à des policiers. Ils n’ont pas de problème pour appliquer la loi sur la quantité de cannabis, mais il est impossible de déterminer la source », indique-t-il.

Le Journal révélait, mardi, la confusion qui règne sur l’applicatio­n de la loi entourant le cannabis. C’est aux policiers de prouver si le cannabis provient ou non de source légale. Un fardeau presque impossible, à moins d’aveux ou d’une preuve visuelle.

PAS DE TESTS SPÉCIFIQUE­S

Après vérificati­ons auprès de Santé Canada, il n’existe pas de tests spécifique­s pour déterminer si le cannabis est de source légale ou illégale. Même chose au Laboratoir­e de sciences judiciaire­s et de médecine légale à Montréal.

Ce fardeau n’est pas le seul obstacle au travail des policiers, fait remarquer le sénateur. Il y a également un manque important d’agents évaluateur­s. « On en a 700 de formés à travers le Canada et les besoins sont de 3000. Depuis trois ans que le gouverneme­nt planifie la légalisati­on du cannabis, seulement 146 agents ont été formés », explique-t-il.

Par ailleurs, le Draëger Drug Test 5000, appareil qui a été retenu pour détecter le cannabis dans la salive par les patrouille­urs, est faillible à 30 % et ne peut être utilisé sous 5 degrés, indique M. Boisvenu.

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PIERRE-HUGUES BOISVENU Sénateur

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