Le Journal de Quebec

Le kirpan restera interdit à l’assemblée nationale

- SARAH BELISLE

OTTAWA | L’interdicti­on du kirpan à l’assemblée nationale est là pour de bon. La Cour suprême du Canada a refusé hier d’entendre l’appel de deux sikhs pratiquant­s qui s’y sont vu refuser l’entrée parce qu’ils en portait un.

Le plus haut tribunal au pays confirme ainsi les décisions des instances inférieure­s quant à l’interdicti­on du port du kirpan dans l’enceinte du Parlement à Québec. Ils n’ont plus aucun autre recours juridique.

MOTION

En février dernier, la Cour d’appel du Québec a confirmé que l’assemblée nationale avait agi à l’intérieur de ses privilèges quand elle avait adopté, en 2011, une motion appuyant l’interdicti­on faite aux visiteurs du bâtiment de porter le kirpan.

La Cour supérieure avait déjà rejeté, en octobre 2015, la requête présentée par Balpreet Singh et Harminder Kau, des membres de la World Sikh Organizati­on of Canada (WSOC).

UNANIME

Ces derniers avaient été obligés, le 18 janvier 2011, de laisser à la consigne de l’entrée de l’assemblée nationale leurs kirpans (un poignard symbolique portée par les sikhs orthodoxes). Ces deux sikhs y étaient pour présenter un mémoire dans le cadre des consultati­ons sur la loi devant établir des balises concernant les demandes d’accommodem­ent dans la fonction publique et certains établissem­ents.

Quelques semaines plus tard, l’assemblée nationale adoptait une motion unanime dans laquelle elle appuyait « sans réserve » la décision prise par les responsabl­es de la sécurité, conforméme­nt à un règlement qui interdit toute arme blanche dans l’enceinte de l’assemblée nationale.

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