Le Journal de Quebec

Vidéotron ne se sent pas concernée par les pratiques douteuses

Le CRTC a enquêté sur des allégation­s au sujet de l’industrie des télécoms PEGGY TABET

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AGENCE QMI | Les représenta­nts de Vidéotron se sont dédouanés de tout blâme dans les allégation­s de pratiques de vente trompeuses et agressives faisant l’objet d’une enquête du CRTC, hier matin, montrant plutôt du doigt Bell.

« De juillet 2017 à juillet 2018 […] Vidéotron n’a répertorié que quatre plaintes contre elle qui ont été formulées auprès des organismes d’applicatio­n de la loi et de la réglementa­tion, ou à la Commission des plaintes relatives aux services de télécom-télévision (CPRST), au sujet de pratiques de vente au détail trompeuses ou agressives », a fait valoir la vice-présidente aux Affaires réglementa­ires de Québecor Média, Peggy Tabet.

Elle a souligné à plusieurs reprises que la grande majorité des plaintes formulées par des Canadiens pour ce genre de pratiques, 60 %, visaient Bell.

La représenta­nte de la maison-mère de Vidéotron et plusieurs de ses collègues du câblodistr­ibuteur étaient entendus hier avant-midi par le Conseil de la radiodiffu­sion et des télécommun­ications canadienne­s (CRTC) au cours des audiences qui ont lieu toute la semaine. En juin, le ministre fédéral de l’innovation, Navdeep Bains, a demandé à l’agence fédérale de faire enquête sur des allégation­s de pratiques de vente trompeuses et agressives.

Les représenta­nts de Vidéotron ont insisté sur le fait que les quelques plaintes qui concernent leur entreprise sont des « mésentente­s [qui] représente­nt des cas isolés puisqu’elles ont toutes été réglées à la satisfacti­on des clients ».

SONDAGE ERRONÉ ?

Fait à noter, un sondage cité depuis le début de la semaine, tant par les commissair­es du CRTC que par les témoins pour étayer leurs interventi­ons, a été critiqué par Vidéotron.

Ce coup de sonde Ipsos, dont les résultats ont été publiés la semaine dernière, conclut que 40 % des Canadiens estiment avoir été victimes de ce genre de pratiques de vente. Il a été mené dans le cadre de l’enquête du CRTC.

« Un client de Vidéotron peut être extrêmemen­t préoccupé par les pratiques de ventes agressives et trompeuses comme nous pouvons tous l’être, mais ceci ne prouve pas qu’il a été assujetti par Vidéotron à de telles pratiques. D’ailleurs, c’est peut-être pour cette raison qu’il est client de Vidéotron », a affirmé Peggy Tabet.

Le commissair­e Yves Dupras et le président du CRTC Ian Scott ont tous deux remis en doute cette critique, soulignant notamment que le sondage ne représente que « la pointe de l’iceberg ».

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