Le maire ouvert à un gel de taxes
S’il s’avère que les commerçants ont payé plus que le niveau d’inflation en hausses de taxes, le maire de Québec est ouvert à geler les taxes commerciales.
Dans le cas du résidentiel, si le taux de taxation est gelé en 2017 et 2018, c’est que la municipalité a réalisé qu’elle avait imposé des hausses légèrement supérieures à l’inflation pendant quelques années, a rappelé hier le maire, réagissant aux conclusions d’une étude du Groupe Altus publiée dans Le Journal et qui révélait que le fardeau fiscal ne cesse de s’alourdir pour les entreprises à Québec.
Dans le résidentiel, « si on a gelé, c’est pour arriver à l’inflation parfaite », a fait remarquer Régis Labeaume.
MÊME RECETTE
Son administration s’engage à appliquer la même recette pour le non-résidentiel.
« On va faire la même affaire avec les commerçants. On va commencer cette année à taxer à l’inflation et si, dans quelques années, on a dépassé l’inflation, on va geler pour arriver à l’inflation parfaite accumulée. »
Le maire s’est dit peu surpris des conclusions d’altus, qui soutenaient que Québec est la quatrième ville au pays où le ratio entre le taux de taxation résidentiel et commercial est le plus élevé. Les commerçants y paient 3,6 fois plus de taxes que les propriétaires résidentiels.
L’ÉCART S’EXPLIQUE
« Au Canada, c’est à Québec que les taxes résidentielles ont le plus diminué en pourcentage dans la dernière année. Altus le dit. [...] Si la taxe résidentielle baisse, c’est évident que le ratio augmente. »
Le comité de travail sur l’environnement économique avait déjà souligné cet écart, a rappelé M. Labeaume, et « c’est pour ça qu’on a décidé, à partir de cette année, de taxer au niveau commercial à l’inflation. Ça va faire en sorte que ce ratio va se réduire. »
Pour la candidate Dominique Turgeon, une restauratrice qui se présente pour Équipe Labeaume dans Neufchâtel-lebourgneuf, « c’est toujours trop cher, les taxes, mais elles sont justifiées si les services vont de pair avec ça. Je pense que les commerçants de Québec, on a plein de grands événements qui amènent tellement de business que les taxes sont en conséquence de ça. »