Le Journal de Quebec

Les personnes trans* et le sport

- MARIE-PIER GOSSELIN

La semaine dernière à Los Angeles, aux États-unis, la première place d’une compétitio­n internatio­nale de cyclisme a été décernée à la Dre RachelMcki­nnon dans la catégorie des femmes de 35-44 ans.

Elle est aussi la première femme transgenre, donc née biologique­ment homme, à gagner une compétitio­n internatio­nale.

L’AVANTAGE BIOLOGIQUE

Plusieurs se sont dits outrés par la victoire de la Dre Mckinnon, prétextant qu’elle avait un avantage biologique supérieur, étant née dans un corps d’homme. Par contre, pour prendre part à de grandes compétitio­ns, comme les Jeux olympiques ou un Championna­t du monde, les athlètes féminines doivent démontrer avoir un bas taux de testostéro­ne afin de pouvoir compétitio­nner avec les femmes, peu importe leur genre à la naissance.

Les femmes trans* doivent prouver avoir respecté ces standards tout au long de l’année précédant la compétitio­n. De plus, les femmes nées biologique­ment femmes ayant un niveau de testostéro­ne naturellem­ent élevé sont forcées de prendre des bloqueurs d’hormones, tant les règlements sont stricts.

LE PRINCIPE D’INCLUSION

Si la Dre Rachel Mckinnon n’avait pas accédé au podium, comme c’est le cas pour la plupart des athlètes trans*, personne n’aurait crié au scandale. Par contre, puisqu’elle a gagné, plusieurs s’en offusquent. D’ailleurs, s’il avait été question d’un homme trans*, donc né femme, qui avait gagné contre d’autres hommes, son talent aurait été applaudi.

Il est impossible de prétendre être une société inclusive si les personnes trans* n’ont pas leur place dans toutes les sphères de la vie. L’inclusion des personnes trans* dans notre société passe donc aussi par les sports.

N.B. Le mot trans* est utilisé afin d’inclure toutes les transident­ités.

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