Un précurseur dans le traitement de la cyberdépendance
Déjà plus de quatre ans que Le Grand Chemin a accueilli le premier jeune ayant une problématique de cyberdépendance. C’était en juillet 2014.
À ce moment, j’avais l’intuition, évidente vous me direz, que cette problématique allait connaître un essor important, plus particulièrement auprès des adolescents. Compte tenu de nos responsabilités en tant que centres spécialisés en dépendance chez les adolescents, nous devions agir.
C’est ce que nous avons fait, bien qu’il n’y avait pas de consensus sur la définition de ce qu’est la cyberdépendance : était-ce un trouble d’utilisation d’internet, un trouble du jeu vidéo ou gaming disorder ou tout ça en même temps ? Bien qu’il n’y avait pas d’outils de dépistage ou d’évaluation, de traitements standardisés, sinon quelques études en cours sur le développement d’outils d’évaluation tel que le Virtuado.
En fait, la cyberdépendance n’était pas reconnue par la communauté scientifique. Pour nous, les appels à l’aide d’adolescents et de leur famille ne pouvaient pas rester sans réponse. Nous avons donc établi des collaborations avec des experts, participé à des travaux de recherche, formé le personnel clinique, afin de faire face à cette nouvelle problématique.
PEU D’INDICES
Un consommateur de drogues peut être facilement détecté par des effets physiques ou comportementaux apparents. Le cyberdépendant, lui, sera souvent plus discret et moins dérangeant pour son environnement, ce qui laisse peu d’indices pour sonner l’alarme. Les répercussions de cette dépendance n’en sont pas moins dramatiques que la surconsommation de cannabis ou autres substances addictives. L’isolement, les difficultés relationnelles et sociales, les problèmes de santé mentale et les autres effets pervers associés à la toxicomanie se retrouvent trop souvent dans le pedigree des cyberdépendants.
UN LEADER
Lors du dépôt des dernières orientations interministérielles en dépendance en juillet 2018, le ministère de la Santé a reconnu la problématique, tout comme l’organisation mondiale de la santé (OMS) quelques mois plus tôt. Depuis, le réseau s’organise et des actions sont mises en place.
Fort de son expérience des quatre dernières années, Le Grand Chemin est déjà un leader dans ce domaine d’intervention auprès des adolescents. Nous comptons bien collaborer aux différents travaux sur l’organisation des services et mettre à profit notre expertise pour répondre aux demandes grandissantes des ados et des familles aux prises avec une problématique de cyberdépendance.
Afin de nous aider à poursuivre notre route sur le chemin du traitement des dépendances, nous en appelons au public pour nous appuyer, notamment par l’entremise du défi Ocsobre.com qui est en cours.