Un nostalgique voyage dans le temps
Roger Hodgson fait toujours craquer les Québécois
L’histoire d’amour entre Québec et la musique de Supertramp est toujours forte et bien vivante. Roger Hodgson, la « voix » de la formation britannique, l’a démontré à nouveau en remplissant la grande salle du Grand Théâtre.
Une histoire qui a commencé en 1974 avec Crime of the Century en 1974 et qui se poursuit. Un attachement que l’on ressent à chaque passage du chanteur, guitariste et claviériste dans la Vieille Capitale.
Sa ville favorite, comme il l’a précisé après l’interprétation de Take the Long Way Home de l’album Breakfast in America.
Les gens, après chacune ses chansons, se lèvent avec enthousiasme pour lui réserver des ovations.
Supertramp, ce sont, bien sûr, les Dreamer, The Logical Song, Breakfast in America, It’s Raining Again et Give a Little Bit, les grandioses School et Fool’s Ouverture et aussi des titres plus introspectifs et remplis d’émotions comme Lord is it Mine, Hyde in Your Shell et Even in the Quietest Moments.
De retour sur la route après une pause de six mois, la formation de cinq musiciens, dont l’ex-honeymoon Suite Ray Coburn aux claviers, semblaient un peu rouillé en début de prestation. Il manquait un peu d’énergie, de puissance et de « oumf », comme durant l’interprétation de School. Une énergie qui est revenue dans le dernier droit.
UNE FORTE CONNEXION
La voix du chanteur de 68 ans se fait fragile ici et là, surtout dans les aigües, mais rien de catastrophique.
Le bonhomme est immensément sympathique, il s’exprime presque tout le temps en français et on sent sa grande sincérité.
Ce n’est pas pour rien que les gens l’aiment et l’adorent.
« J’ai une forte connexion avec les Québécois. Mes chansons viennent du coeur et votre sensibilité les a toujours bien accueillies », a-t-il lancé avant Lord is it Mine.
Avec toutes ces chansons remplies de souvenirs, un concert de Roger Hodgson est une sorte de voyage dans le temps. C’est comme retrouver un bon et vieil ami qu’on n’a pas vu depuis longtemps.