Une industrie décentralisée en pleine mutation
Le Québec détient 4 % de la richesse forestière mondiale. Cette industrie joue un rôle crucial dans l’économie puisque près de 60 000 emplois directs et indirects en dépendent.
« C’est très important parce que c’est une industrie décentralisée de par la nature de l’approvisionnement qui est présent partout au Québec », souligne Luc Bouthillier, professeur titulaire en politiques forestières et en évaluation environnementale à l’université Laval.
En fait, 85 % du territoire québécois est composé de forêts que l’on peut diviser en deux grandes catégories : la forêt publique, communément appelée les terres de la Couronne, et les forêts privées.
En 2013, le gouvernement du Québec a mis en place un nouveau régime forestier qui élargit l’accès à la ressource forestière. Les mécanismes de fixation des prix du bois sont différents dans les deux cas.
Au fil des ans, l’industrie, qui est liée étroitement au développement de l’histoire du Québec, a subi de profondes transformations.
« Dans les années 1950, c’est l’âge d’or de l’industrie. Le Québec va être le champion des exportations mondiales des pâtes et papiers », raconte M. Bouthillier.
À cette époque, le Québec exportait dans plus de 125 pays. Jusqu’à 100 000 emplois ont déjà été générés par le secteur de la foresterie dans son ensemble.