Des sabots de bois pour le métro de Montréal
L’avenir dans l’industrie du bois au Québec est « très intéressant », selon le professeur Bouthillier, à cause des défis environnementaux.
« Il faut réduire notre empreinte carbone dans la perspective des changements climatiques. Cela veut dire miser autant que possible sur des ressources renouvelables », dit-il.
« Si on veut consommer moins de pétrole, on peut remplacer les produits en plastique par des composés ligneux. Le potentiel de développement est énorme et insoupçonné. »
« D’ailleurs, la plus grosse fabrique de vinaigre industriel, mais à des fins alimentaires, est à Témiscaming. Du vinaigre, c’est un composite de la cellulose décomposée. Si vous aimez les chips au vinaigre, probablement que vous consommez un produit forestier ! » En effet, Rayonier Advanced Materials, qui a acheté Tembec l’an dernier, fabrique à Témiscaming des fibres qui entrent dans la fabrication de produits que l’on utilise tous les jours comme des téléphones cellulaires, des écrans d’ordinateur, ainsi que dans des produits alimentaires et... des pneus. « Les sulfonates, qui sont extraits des résidus des pâtes et papiers, servent aussi à faire des émulsifiants à crème glacée et on en mange ! » ajoute le professeur. De plus, peu de gens savent que pour éviter les substances toxiques dans le métro de Montréal, les sabots de freinage des wagons sont en bouleau jaune.