Le pot doit enrichir les villages, dit un maire
NICOLAS MARTEL
DESBIENS | Le gouvernement de la Coalition avenir Québec aurait avantage à mettre en place des structures québécoises pour produire et développer le cannabis, selon un maire du Lac-saint-jean, qui veut exploiter cette industrie dans sa localité.
Le maire de Desbiens Nicolas Martel estime que la pénurie de pot dans les magasins de la Société québécoise du cannabis (SQDC) devrait servir de levier économique pour enrichir les petites communautés comme la sienne.
COMME LES ÉOLIENNES
Le maire du village de 1000 habitants multiplie les efforts pour attirer un grand producteur de cannabis sur son territoire, et estime que Québec devrait développer et exploiter ce marché. Il considère que les producteurs québécois de cannabis sont nettement insuffisants pour répondre à la demande des consommateurs.
Il propose au premier ministre François Legault de s’inspirer de modèles communautaires déjà en place pour la filière éolienne et les petites centrales hydroélectriques, où le gouvernement contribue à financer des projets pour racheter les produits par la suite.
« Les SQDC relèvent de Québec, alors le gouvernement pourrait s’engager à acheter les produits locaux en priorité plutôt que de se tourner vers de grands joueurs d’ailleurs au Canada », suggère M. Martel.
Dans un contexte de pénurie dans les succursales, M. Martel ne demande pas mieux que de trouver un promoteur pour ériger des serres, une usine de transformation et un incubateur pour les produits dérivés dans son patelin. Il entend se rendre à Toronto pour rencontrer l’association des producteurs de cannabis canadiens pour présenter son projet.
« Nous avons d’immenses terrains avec un bâtiment qui pourrait servir d’usine de transformation. Le zonage est adéquat et le système d’eau potable est déjà installé. Toutes les conditions sont gagnantes », estime le maire.
Pour Nicolas Martel, le cannabis doit servir à créer de la richesse dans les communautés et MRC du Québec.
Il propose qu’une partie des profits liés à la vente de cannabis et des revenus de taxation liés à la mise en place de structures québécoises dédiées à la production et la transformation de marijuana soit utilisée pour faire de la prévention auprès des jeunes.