La photo à l’heure des réseaux sociaux
Le Salon de la photo de Québec se termine aujourd’hui
La popularité des réseaux sociaux, Instagram en tête, bouleverse l’univers de la photographie, alors qu’un nombre grandissant de talents émergent grâce à ces plateformes.
Cette tendance s’observe aisément à la 11e édition du Salon de la photo de Québec qui se termine aujourd’hui à Expocité.
L’événement organisé par le Collège Gosselin compte plusieurs conférenciers invités dont la communauté d’abonnés se mesure en milliers, sinon en dizaines de milliers d’internautes sur Instagram, le réseau social de prédilection pour le partage de photos.
Pour certains, comme Catherine Simard, 28 ans, c’est même cette plateforme qui a fait décoller leur carrière.
80000 ABONNÉS
La jeune femme originaire de SainteFoy, à Québec, est devenue en seulement quelques années l’une des photographes les plus en vogue de la province sur ce réseau social. Tout près de 80 000 personnes suivent ses aventures.
« Les compagnies accordent de plus en plus d’importance à ça. On est photographe, mais on devient aussi influenceur. On devient plus qu’un photographe et c’est quelque chose qui n’était pas nécessairement comme ça avant », remarque-t-elle.
La chasseuse d’images, qui se spécialise dans les paysages, a eu la piqûre pour la photographie au cours d’un voyage en 2015 en Nouvelle-zélande. Elle a ensuite appris les rudiments de la photographie de façon autodidacte en suivant des cours en ligne.
Depuis un an, Catherine Simard multiplie les contrats à travers le monde, ce qui l’a menée en Écosse, en Patagonie et au Népal. Elle s’envole bientôt pour l’islande.
EN CROISSANCE
Michel Martin, vice-président au Collège Gosselin, une division de Gosselin Photo, explique qu’un nombre croissant de photographes voient dans les réseaux sociaux une manière de faire rayonner leur travail et d’acquérir des contrats à l’étranger.
« Il y a cinq ans, on ne parlait pas de ça [les réseaux sociaux]. On n’était pas rendu là, on en était aux balbutiements. Maintenant, ça fait partie du marché, de la communauté », indique-t-il.