Le Journal de Quebec

Un voyage de rêve pour un prix de rêve

Un couple visite les plus beaux endroits du monde et il leur en coûte moins cher que de vivre au Québec

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Parti il y a dix mois pour faire le tour du monde, un couple de Québécois réalise un rêve, mais aussi une véritable aubaine : leur vie de globe-trotter leur coûte moins cher que leur quotidien à la maison.

Sandra Desjardins et Jean-charles Goulet étaient devant l’inconnu au moment de s’envoler, le 5 janvier dernier, pour leur première escale à Hawaï, la seule partie de leur voyage en sac à dos de 14 mois qu’ils avaient réservée.

Même s’ils s’étaient préparés du mieux qu’ils le pouvaient, les compagnons admettent qu’ils ne savaient pas trop à quoi s’attendre d’un point de vue financier. « On ne connaissai­t personne » ayant réalisé un tel projet, souligne M. Goulet, 41 ans.

Pour financer son voyage, le couple s’était mis de l’argent de côté et s’est détaché de plusieurs obligation­s en louant sa maison de Blainville, en vendant ses deux véhicules et en mettant un terme à ses forfaits cellulaire­s. Mme Desjardins a quitté son emploi d’infirmière, alors que son conjoint a profité d’un programme de congé différé comme policier.

MOINS CHER QUE PRÉVU

Les deux amoureux avaient chacun 30 000 $ en poche au moment de partir. Près de 20 pays plus tard, à quatre mois du grand retour, ils estiment avoir gagné leur pari.

« On respecte le budget en ce moment, et même que ça nous coûte moins cher que ce qu’on aurait cru », constate la femme de 36 ans, depuis la Tanzanie.

Pourtant, les complices sont loin de se priver des activités et des destinatio­ns les plus paradisiaq­ues. Plongée de nuit avec les requins dans la grande barrière de corail, excursion au temple d’angkor Wat au Cambodge, ascension du camp de base de l’everest, le duo décrit un voyage idyllique.

« On est très minimalist­es par rapport à l’hébergemen­t. On ne se paie pas des hôtels cinq étoles, on aime beaucoup les auberges de jeunesse », explique M. Goulet.

SOCIÉTÉ DE CONSOMMATI­ON

En fait, même si le couple a pris l’avion 33 fois jusqu’à présent, il se dit convaincu qu’il réalise des économies par rapport à sa vie quotidienn­e.

« Effectivem­ent, parce qu’au Canada, on se crée des besoins. On s’est rendu compte, et c’est normal, que l’on vit dans des sociétés de consommati­on. Mais quand on est à l’extérieur de chez soi, en sac à dos […], tout le superflu que l’on a au Canada, on ne le fait pas », fait remarquer Sandra Desjardins.

« Je me rends compte que même en ayant 33 % de moins de salaire présenteme­nt, ça me coûte moins cher que de vivre avec 100 % de mon salaire au Canada », ajoute son conjoint.

Les globe-trotters admettent que ce voyage risque de les marquer pour toujours.

« On a vu des pays depuis 10 mois où les gens n’ont absolument rien, mais où ils sont donc bien de bonne humeur. Ces gens-là sont riches de coeur. On ne pourra plus se plaindre, c’est impossible avec tout ce qu’on a vu », exprime Mme Desjardins.

Le couple entend poursuivre sa route en Afrique puis en Amérique du Sud avant de revenir au pays, en février. Pour suivre les aventures du duo : facebook.com/ sanetjc

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