Le coup de foudre se poursuit
Christophe Maé s’est produit dans un Centre Vidéotron conquis
Est-ce qu’il y a d’autres perles françaises comme Christophe Maé qu’on ne connaît pas encore ? Découvert sur le tard par les Québécois il y a à peine six mois, la star européenne a chanté le bonheur à un peu plus de 4000 personnes au Centre Vidéotron hier soir.
Pas si mal pour un artiste qui était pratiquement inconnu ici au printemps dernier, malgré six albums, écoulés à six millions d’exemplaires de l’autre côté de l’atlantique, sur une période de plus de dix ans.
Grâce à la flamboyante performance de sa chanson Il est où le bonheur à l’émission En direct de l’univers en mars dernier, une flamme s’est allumée entre lui et le Québec.
« Il est là le bonheur, ce soir au Centre Vidéotron, ça c’est certain ! » s’est exclamé l’artiste, visiblement reconnaissant devant cette foule debout qui connaissait les paroles et qui, surtout, a dansé toute la soirée. On sentait que c’était gagné d’avance. Imaginez, au rappel, lorsqu’il a enfilé son chandail des Nordiques avec son nom inscrit au dos... On craque pour ce genre d’artiste qui fait ses devoirs avant de mettre les pieds ici.
DE LA POP AUX RYTHMES AFRICAINS
Au-delà de la chanson Il est où le bonheur, avec laquelle il a fait succomber le Québec, Christophe Maé a une discographie plutôt pop, dont le dernier opus, L’attrape-rêves, a été lancé en 2016. L’influence de la musique de monde est évidente avec ses touches reggae et ses rythmes africains.
Dans un cadre intimiste avec cinq musiciens, l’objectif était clair avec son programme de 16 chansons : offrir un panorama de sa carrière… et nous faire danser.
Ç’a commencé avec Mon paradis, tiré de son premier album lancé en 2007. Puis, les notes reggae de La rumeur ont fait lever le parterre. Entre les couplets de Ça fait mal, qui porte sur le deuil, il a fait un clin d’oeil à Johnny Hallyday avec quelques lignes de la chanson Les portes du pénitencier.
Après cinq chansons déjà, voilà qu’il a sorti cette fameuse ritournelle Il est où le bonheur. Un extraordinaire moment de communion avec la foule, debout, qui bien sûr chantait avec lui.
Après un long bain de foule, on a entendu, entre autres, Ballerine, écrite pour sa femme Nadège, et Marcel, dédiée à son deuxième fils né en 2013. Artiste intense, interprète incarné, être humain profondément authentique, il n’a pas boudé les longs solos d’harmonica et les orchestrations généreuses. « C’est juste magnifique. Si on m’avait dit que ma musique m’amènerait jusqu’ici, je ne l’aurais pas cru », a-t-il confié avec son accent reconnaissable du Sud de la France, et sa voix éraillée, déchirée, qui sait transmettre une émotion à chaque vers.
KING MELROSE
Une autre machine à succès, d’ici celui-là, a fait chanter les spectateurs en première partie. Si tous ne connaissent pas son nom, on a déjà tous déjà entendu un de ses nombreux hits qui tournent en boucle à la radio.
« Ça vous dit quelque chose ? » a lancé King Melrose pendant Ne me laisse pas tomber. Bien sûr que ça disait quelque chose aux spectateurs, qui ont fredonné pratiquement toutes les pièces qui meublaient sa prestation d’une vingtaine de minutes.