Blessure ou courbature ?
S’il y a une chose dont le sportif se sauve à la course, c’est bien la blessure ! Cette fâcheuse atteinte mène souvent à une horreur : l’arrêt du sport. Que cet arrêt soit à court, moyen ou même long terme, il ne plaît pas à celui ou celle qui aime bouger
Être courbaturé (être « racké ») d’un entraînement de course ou autre ne signifie pas nécessairement être blessé.
La courbature survient à la suite d’une déchirure musculaire, la somme de plusieurs microdéchirures, causée par un entraînement trop difficile par rapport à la capacité du muscle atteint à le supporter.
PARFOIS SOUHAITABLE
La courbature est parfois souhaitable parce qu’elle sous-tend que le muscle sera en mesure de s’adapter à un futur stress équivalent bien planifié. C’est en fait elle qui permet d’être meilleur.
Être courbaturé est une bonne chose si cet état était souhaité. Il n’est assurément pas normal et adéquat d’être courbaturé après tous les entraînements.
Si tel est le cas, c’est signe que les entraînements ne sont pas bien planifiés dans le temps ou dans la façon d’être amenés.
À noter que, bien que variable selon les exercices et les individus, la sensation de courbature augmente typiquement durant les 24 heures suivant l’exercice.
Elle atteint un pic entre 24 et 72 heures, puis diminue graduellement jusqu’à disparaître 5 à 7 jours après l’exercice.
RECONNAÎTRE LA BLESSURE
Plus de 50 % des coureurs vivront un épisode de blessure de course durant leur carrière. Ce n’est pas rien !
La majorité des atteintes liées à la course touchent le quadrant inférieur ; de la hanche au pied.
Elles surviennent notamment à la suite de mauvaises pratiques (échauffement inadéquat, fatigue, geste moteur incorrect, mauvaise planification d’entraînement, équipement inapproprié) ou d’un choc.
La douleur apparaît parfois soudainement, parfois elle s’installe petit à petit. Chose certaine, elle ne disparaît pas lorsque la ou les structures atteintes sont sollicitées par le mouvement.
La blessure peut être musculaire, tendineuse, ligamentaire ou osseuse. Dans tous les cas, la sensation désagréable est là.
Il est bon à savoir que le coureur débutant doit redoubler de prudence. Selon une étude publiée dans la revue
Sports Medecine, celui-ci aurait un taux de blessure grandement supérieur à l’expérimenté. Le manque d’expérience en est probablement la cause.
PRÉVENTION
La meilleure façon de prévenir la blessure est sans aucun doute de bien quantifier son stress mécanique en choisissant d’en faire juste assez. Facile à dire, moins facile à faire.
Voici un graphique démontant qu’en faire « juste assez » est favorable dans un contexte de prévention des blessures.