Plus de 400 000 $ en paiements illégaux
La pharmacienne Lyne Valiquette a plaidé coupable d’avoir reçu plus de 420 000 $ d’avantages illégaux versés par des compagnies de médicaments génériques et le grossiste Mckesson.
Le géant américain de la distribution de médicaments a remis à lui seul la somme de 277 264,27 $ entre 2012 et 2015 pour son ancienne pharmacie de la rue Fleury Est à Montréal.
Elle a reçu un autre montant de 71 012,23 $ pour sa succursale de la rue Jean-talon Est.
Notre Bureau d’enquête avait déjà révélé qu’uniprix et Mckesson avaient permis à Jonathan-yan Perreault de bâtir son petit empire de la pharmacie à seulement 36 ans.
Hier, Mme Valiquette a également reconnu avoir reçu des dizaines de milliers de dollars des fabricants de médicaments génériques Apotex et Sandoz.
Elle conteste toutefois les accusations du syndic sur des sommes reçues illégalement de la compagnie Actavis (anciennement Cobalt).
UN MYSTÉRIEUX CHÈQUE
Par ailleurs, Mme Valiquette est accusée d’avoir touché 22 000 $ lors de l’achat de médicaments provenant de la pharmacie de son cousin Jonathan-yan Perreault.
Selon des documents obtenus par le syndic durant son enquête, elle aurait bénéficié d’un rabais illégal de 55 % sur ces médicaments.
Un chèque a notamment été fait par sa compagnie de gestion directement à Perreault.
Mme Valiquette conteste toutefois la validité de certains documents. Elle a également soutenu que ce n’est pas sa signature sur le chèque.
Un débat doit d’ailleurs avoir lieu à partir de ce matin devant le comité de discipline pour déterminer si la signature a bel et bien été contrefaite sur certains documents.
Au total, Lyne Valiquette a plaidé coupable à 7 des 13 chefs d’infraction déposés contre elle. Elle a reconnu avoir agi comme prêtenom pour Jonathan-yan Perreault dans une pharmacie de Montréal et prétendu faussement en détenir une autre à Sherbrooke.