Un nouveau colis suspect envoyé à CNN
WASHINGTON | (AFP) Un nouveau colis suspect adressé à CNN a été intercepté hier matin dans un bureau de poste d’atlanta, a indiqué la chaîne d’information américaine, déjà concernée la semaine dernière par la série de colis piégés envoyés à des détracteurs de Donald Trump.
Le siège de la chaîne, situé à Atlanta, ne court « aucun danger imminent », a fait savoir son président Jeff Zucker, précisant que depuis le 24 octobre, « tout le courrier, à tous les bureaux de CNN du pays, est examiné sur des installations extérieures ». Les bureaux new-yorkais de la chaîne – souvent dénoncée par Donald Trump, qui l’accuse de critiquer systématiquement sa présidence – avaient été évacués le 24 octobre après la découverte d’un premier colis suspect.
Il était adressé à John Brennan, ex-directeur de la CIA et commentateur sur CNN très critique de M. Trump.
Un autre colis adressé à CNN avait été intercepté deux jours plus tard dans un bureau de poste de New York. Il était destiné cette fois à l’ancien directeur des renseignements James Clapper, également très critique du président américain, et qui intervient régulièrement sur son antenne.
COMPARUTION DU SUSPECT
Cesar Sayoc, l’homme arrêté vendredi et accusé d’avoir envoyé les colis suspects, a comparu devant un tribunal fédéral de Miami, en Floride. L’homme de 56 ans, un sympathisant pro-trump aux nombreux antécédents judiciaires, est inculpé de cinq chefs d’accusation fédéraux, y compris l’envoi illégal d’explosifs, qui lui font risquer jusqu’à 48 ans de prison.
Lors de sa comparution, Cesar Sayoc, vêtu d’une tenue de prisonnier beige, a très peu parlé. Il s’est contenté de murmurer un « je t’aime » à une personne non identifiée dans le tribunal, noir de monde.
Son avocat a rappelé qu’il fallait respecter la présomption d’innocence de son client.
Une autre audience a été fixée à vendredi par le juge Edwin Torres, qui a demandé à ce que M. Sayoc, originaire de Floride, soit jugé à New York, où ont été retrouvés plusieurs des colis suspects.
Il est accusé d’avoir envoyé au moins 13 bombes artisanales à des personnalités critiques de Donald Trump, dont son adversaire démocrate à la présidentielle de 2016 Hillary Clinton et l’ancien président Barack Obama.