Le tireur de Pittsburgh fait face à 29 chefs d’accusation
Robert Bowers a comparu hier, en fauteuil roulant, devant un tribunal américain
PITTSBURGH | (AFP) L’homme accusé d’avoir tué 11 personnes samedi matin dans une synagogue de Pittsburgh a comparu pour la première fois hier devant un tribunal de la ville, assis dans un fauteuil roulant après avoir été blessé par balle dans un échange de tirs avec la police.
Le tireur de 46 ans, Robert Bowers, inculpé de 29 chefs d’accusation, dont certains passibles de la peine de mort, a comparu pour la première fois hier devant un tribunal de la ville.
TRUMP CONTRE LA PRESSE
Assis dans un fauteuil roulant après avoir été blessé par balle dans un échange de tirs avec la police, il n’a répondu que par des « oui, monsieur », aux questions posées par le juge fédéral lors de cette très brève audience de trois minutes à peine. Selon son acte d’accusation, il a déclaré à la police qu’il voulait « que tous les Juifs meurent et qu’ils (les Juifs) étaient en train de commettre un génocide de son peuple ».
Sans s’exprimer sur la tragédie ellemême, M. Trump a commencé sa journée d’hier par une série de tweets à la tonalité particulièrement agressive à l’encontre des journalistes, alimentant les critiques sur son incapacité à se poser en rassembleur dans les périodes de crise.
« Il y a une grande colère dans notre pays liée au traitement erroné, et souvent malhonnête, de l’information », a-t-il lancé. « Les médias Fake News, véritables ennemis du peuple, doivent mettre un terme à leur hostilité ouverte et évidente et rapporter les informations correctement et de manière équitable. »
« PAS LE BIENVENU »
Hier, la Maison-blanche a annoncé que Donald Trump et sa femme Melania se rendraient aujourd’hui à Pittsburgh.
La venue annoncée du tempétueux pré- sident a suscité, au sein de la communauté juive de Pittsburgh, un vif débat. Ce dernier s’inscrit dans une polémique plus générale sur l’impact de la rhétorique présidentielle sur les actes violents qui secouent l’amérique.
M. Trump « n’est pas le bienvenu dans ma ville », a affirmé sur CNN Lynnette Lederman, ancienne présidente de la synagogue Tree of Life, l’accusant d’attiser la haine.
« Les mots hypocrites qui sortent de sa bouche ne signifient rien pour moi », a-telle ajouté. « Nous avons des gens auprès de nous qui croient en nos valeurs, pas seulement les valeurs juives, et ce ne sont pas les valeurs de ce président. »
La fusillade, qui a duré 20 minutes, a commencé quand Robert Bowers a fait irruption dans la synagogue Tree of Life tôt samedi et a ouvert le feu, armé de deux pistolets Glock et d’un fusil d’assaut semi-automatique AR-15. Quatre policiers ont été blessés, dont un grièvement.