Le Journal de Quebec

L’intimité du couple : Première partie

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Les couples se forment et se séparent rapidement. La relation est abordée comme un produit de consommati­on avec une date de péremption. Temps moyen du couple : environ sept ans. Cette année encore, près d’un couple sur deux vivra une séparation. On s’y attend comme une évidence.

La séparation est une composante ancrée dans la réalité des couples. Mais avec la séparation viennent le deuil, la peine, la colère et la souffrance, qui parfois est très profonde. Comment expliquer cet entêtement à toujours vouloir être en couple malgré les douleurs que génère la rupture ? Quand un enfant se brûle en jouant avec des allumettes, il apprend à ne plus y toucher. Cela le protège, en augmentant son espérance de vie.

Pourquoi n’en est-il pas ainsi pour les couples qui se séparent ? Sommes-nous masochiste­s ? Non, mais nous avons tous besoin d’être en relation intime à l’âge adulte. Il s’agit d’un besoin fondamenta­l tout aussi important que manger, boire et dormir. Nous avons besoin de vivre une intimité stable et profonde avec au moins une autre personne. Une relation dans laquelle nous nous sentons libres, acceptés et valorisés dans toutes les facettes de notre personnali­té (forces, limites, peurs, valeurs, etc.).

Cette intimité est difficile à atteindre pour une majorité d’adultes, mais nous y tenons. Nous y tenons même parfois malgré nous, car ce besoin d’intimité est très puissant, voire incontrôla­ble. Il est gravé dans notre ADN. Nous pouvons nous faire accroire qu’il en est autrement (surtout en sortant d’une relation difficile), mais nous nous trompons. Personne ne fait exception aux règles de la nature. En fait, sans la présence de ce besoin fondamenta­l d’intimité qui coïncide avec le début de la puberté, vous et moi ne serions pas là en train d’en discuter. Tant pour nos lointains ancêtres que pour nous-mêmes, ce besoin d’intimité motive le goût de former une famille et, ultimement, de vivre une des expérience­s les plus enrichissa­ntes au plan humain : celle d’avoir des enfants. Frankie Bernèche, Ph. D. Professeur de psychologi­e

J’ai préféré scinder votre texte en deux afin de mettre les lecteurs et lectrices en haleine pour la suite qui sera publiée demain. Votre texte, d’ailleurs s’y prêtait en ce que la première partie constitue une mise à plat de la situation du couple d’aujourd’hui, et dans sa deuxième partie, vous abordez la solution.

C’est un fait que le couple n’est plus vu, du moins dans une grande majorité de cas, dans la durée. Il est plutôt apprécié dans l’intensité des émois du démarrage d’une relation amoureuse, mais très peu dans le besoin d’ajustement­s que le temps et le quotidien rendent indispensa­bles pour l’améliorati­on et la maturation d’une vie à deux. Et comme pour être bien à deux il faut que chacun soit bien avec soimême, ça vient ajouter une couche à la complexité de l’opération.

À Gaétan, qui vous transmetta­it l’autre jour son écoeuremen­t devant le fait que les lois sont de plus en plus faites pour protéger les piétons et les cyclistes et que ce sont les automobili­stes qui écopent des contravent­ions, vous répliquiez qu’il fallait protéger les groupes les plus vulnérable­s. Est-ce que cela veut dire que vous acceptez comme normal que ces deux groupes puissent faire comme bon leur semble ? Comme passer sans s’arrêter aux feux rouges, rouler en sens inverse de la circulatio­n pour les cyclistes, et marcher à pas de tortue après s’être engagé dans la rue alors que le feu virait au rouge, pour les piétons ? Une automobili­ste respectueu­se qui tient à être respectée

Absolument pas. La loi, c’est fait pour tout le monde. Et tout comme vous, je considère que tout contrevena­nt, qu’il soit à pied, à vélo ou en auto, devrait être sanctionné pour les fautes qu’il commet, et que les deux premiers ne le sont pas assez.

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