Le Journal de Quebec

Sa voiture artisanale fait rêver

Il a passé cinq ans dans son garage pour la construire, pièce par pièce

- STÉPHANIE GENDRON

LA POCATIÈRE | Un homme du Bas-saint-laurent a mis environ cinq ans pour fabriquer une voiture de A à Z, et il vient d’avoir la permission de l’utiliser sur les routes du Québec.

Richard Cayer a pensé abandonner son projet à plusieurs reprises, surtout lorsqu’il a dû faire approuver sa voiture artisanale par la SAAQ pour qu’elle puisse rouler sur les routes du Québec. Le processus a été lourd et long.

Rien toutefois pour l’empêcher de réaliser son rêve de longue date, lui qui est passionné de voitures et qui a même fait de la course automobile dans le passé.

« Un de mes amis avait un modèle comme celui-là. Il m’a donné une passion. Je me disais, wow, ce serait pas pire d’en faire un, un jour », a dit Richard Cayer.

Le pontier chez Bombardier La Pocatière est soudeur de formation et possède une excellente connaissan­ce de la méca- nique. Il s’est inspiré d’un vieux modèle Ford T23 des années 1920.

EBAY

Il a commencé son projet en achetant la coquille du véhicule sur ebay pour un peu plus de 400 $.

Il l’a modifiée et solidifiée, et a ajouté un moteur d’un de ses anciens Chevrolet. Le passionné a acheté des pièces et accessoire­s et en a conçu quelques-uns, comme les pare-chocs. Son véhicule lui a coûté 23 000 $ à fabriquer.

Richard Cayer n’a pas compté les heures. Il y travaillai­t les soirs et les fins de semaine. Il s’y est investi depuis 2013.

Il a été découragé plusieurs fois, surtout lorsqu’est venu le temps de remplir toute la paperasse demandée par la Société de l’assurance automobile du Québec pour faire approuver sa voiture. Ça lui a coûté 6000 $ uniquement pour cette démarche.

« On compte l’ingénieur, la paperasse, le temps, les imprimante­s, les plans, j’en ai fait un pis un autre », dit celui qui a dû modifier plusieurs éléments de son véhi- cule à la demande de la SAAQ. « Ils [les gens de la SAAQ] ont un travail à faire et il faut respecter la loi d’aujourd’hui », reconnaît-il.

La SAAQ autorise à rouler entre cinq et 10 véhicules de type artisanal comme celui de M. Cayer chaque année.

La voiture de M. Cayer peut aller à une vitesse régulière et a le droit de circuler sur l’autoroute.

LA PREMIÈRE FOIS

En septembre, il a pu rouler sur la route une première fois. « Je ne peux pas expliquer comment je me sentais. C’était super. Au début, j’étais comme craintif, avec un petit feeling que je ne voulais pas le briser. J’avais peur que tout le monde me rentre dedans », dit Richard Cayer, en riant.

Sur son passage, les passants l’applaudiss­ent, lèvent le pouce en l’air et ont le sourire facile, a-t-il pu constater.

Il cumule actuelleme­nt 250 kilomètres au compteur et il devra bientôt la ranger pour l’hiver. Il se promet de la ressortir au printemps.

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 ?? PHOTOS COURTOISIE ?? 1. Richard Cayer montre son automobile inspirée d’un vieux modèle Ford T23, qu’il a conçue de A à Z.2. Il s’agit d’une voiture à deux places au look unique. 3. Une tête de mort est située à l’arrière du véhicule.
PHOTOS COURTOISIE 1. Richard Cayer montre son automobile inspirée d’un vieux modèle Ford T23, qu’il a conçue de A à Z.2. Il s’agit d’une voiture à deux places au look unique. 3. Une tête de mort est située à l’arrière du véhicule.
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