Le Journal de Quebec

Labeaume inquiet des problèmes de santé mentale

- STÉPHANIE MARTIN

La gestion des gens qui ont des problèmes de santé mentale est sur le point de devenir le « problème de sécurité numéro un » dans certaines villes canadienne­s, estime le maire de Québec.

Régis Labeaume est très préoccupé par la question des itinérants qui vivent des problèmes de santé mentale.

Selon lui, avec le désengagem­ent des gouverneme­nts et la diminution des services de première ligne, par exemple à Québec avec la fermeture de l’urgence psychiatri­que de l’hôpital Saint-sacrement, il y aura de plus en plus de personnes ayant besoin d’aide qui se retrouvero­nt sans ressources au cours des prochaines années.

« TRÈS INQUIÉTANT »

« Ce qui se passe est très inquiétant », a-til lancé hier en marge de sa participat­ion à une remise de dons du Fonds communauta­ire Bell Cause pour la cause à quatre organismes de la région.

Ne voulant pas blâmer les gestionnai­res du Centre intégré universita­ire de santé et de services sociaux de la Capitale-nationale, le maire tient quand même à faire passer son message.

« On voudrait être sûr qu’ils comprennen­t bien que c’est un problème qui s’en va en augmentant et que pour nous, les gestionnai­res municipaux, ça va devenir très sérieux tantôt et particuliè­rement en termes de sécurité. »

M. Labeaume identifie cet enjeu comme un des « principaux défis pour l’avenir ». Car il revient aux municipali­tés de gérer les personnes qui n’ont pas de toit et qui vivent avec des difficulté­s de santé mentale. « On ne peut pas les laisser errer dans la ville 24 heures par jour. »

FARDEAU À LA VILLE

La Ville de Québec se trouve à assumer une partie du fardeau. « On augmente les budgets des spécialist­es des organisati­ons communauta­ires en santé mentale. Il commence à y avoir un problème, là. »

Il interpelle le gouverneme­nt, qui a « désinstitu­tionnalisé, et qui, depuis ce temps-là, n’a pas fait grand-chose ».

Il réclame des gestes pour régler le problème. « Il faut qu’on travaille ensemble. Je ne suis pas fâché parce qu’ils ne nous ont pas consultés. Je dis juste que je veux qu’ils sachent que c’est un problème. [...] Il faut qu’il se passe quelque chose. »

Avant de demander des fonds supplément­aires, le maire estime qu’il faut « s’organiser ensemble », mais « à un moment donné, va falloir investir. Ça me semble évident ».

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RÉGIS LABEAUME Maire

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