Richard Henry Bain joue le tout pour le tout
L’auteur de l’attentat visant Pauline Marois au Metropolis a joué le tout pour le tout hier en demandant à la Cour d’appel de réduire sa peine de moitié, même si sa demande peut jouer contre lui et être revue à la hausse.
« Il est anxieux », a reconnu son avocat, Alan Guttman. Richard Henry Bain, 68 ans, croupit au pénitencier Archambault depuis son crime jugé « politique, qui est une attaque au processus démocratique ».
Le 4 septembre 2012, alors que la chef du Parti Québécois Pauline Marois célébrait sa victoire électorale, Bain s’était pointé armé au lieu de rassemblement. Il a tiré un seul coup avant que son arme ne s’enraye, mais elle a causé la mort du technicien Denis Blanchette et blessé Dave Courage.
Au terme de son procès, Bain a été reconnu coupable de meurtre au second degré. Il a écopé de la prison à vie sans possibilité de libération avant 20 ans d’incarcération.
Bain a fait appel de cette décision, réclamant de réduire la possibilité d’être libéré après 10 ans, tout comme Denis Lortie, qui avait tué trois personnes à l’hôtel du Parlement du Québec en 1984. Il plaide avoir été jugé « en grande partie » comme s’il était un terroriste.
La Couronne a répliqué en demandant à la Cour d’appel du Québec de repousser toute possibilité de libération avant 2037, compte tenu de la gravité du crime.