L’IRIS demande de convertir les garderies privées en CPE
AGENCE QMI | L’institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) demande au gouvernement Legault de convertir l’ensemble des garderies privées non subventionnées en CPE.
L’IRIS recommande aussi de ramener le financement des garderies subventionnées à son niveau de 2013, une initiative évaluée à 892,4 millions $.
« Ce que l’on propose au nouveau gouvernement, c’est de dépenser 892,4 millions $ [annuellement] pour que chaque enfant actuellement inscrit dans une garderie privée non subventionnée puisse avoir accès à un CPE », a résumé Philippe Hurteau, chercheur à L’IRIS.
L’institut de recherche, qui se dit indépendant et progressiste, déplore que le nombre de garderies non subventionnées ait augmenté de 1382 % depuis 2007, alors que les services qui y sont offerts sont généralement de moins bonne qualité.
QUALITÉ EN BAISSE
« L’institut de la statistique du Québec montre que la qualité des services rendus n’est pas au rendez-vous », explique L’IRIS dans son communiqué, qui se base sur une étude de 2014 de l’institut de la statistique du Québec pour faire ce constat.
L’IRIS évalue à 395 millions $ annuelle- ment le rétablissement du financement des garderies subventionnées, à 1,074 milliard $ la création de 67 246 places en CPE et à 18,9 millions $ l’impact sur le service de la dette. L’état épargnerait cependant 595,5 millions $ annuellement en diminuant les crédits d’impôt pour garde d’enfant.
L’institut estime à environ quatre ans le temps nécessaire à cette transition.
M. Hurteau reconnaît que l’emploi massif d’éducatrices moins qualifiées en CPE « pourrait faire baisser un peu » la qualité des services, mais que rapidement, ces éducatrices sauraient augmenter leur niveau de connaissance grâce à leur intégration dans un environnement plus stimulant.
PQ FAVORABLE
Pour le Parti québécois, l’objectif de transformation des places privées vers les CPE est « de manière générale un objectif important et pertinent à poursuivre ».
La porte-parole du PQ en matière de famille, Véronique Hivon, recommande de mettre en place un « programme de transition de manière graduelle quand des propriétaires de garderie privée ne veulent plus exploiter leur établissement ».
Elle croit que l’établissement d’un tarif unique à 8,05 $ dans les CPE et les garderies publiques subventionnées, comme François Legault l’a promis en campagne électorale, va sans doute ramener les parents vers ce type d’établissement.