Déjà en mode repêchage
Le duel des bas-fonds demain soir entre Raiders et 49ers sera disputé sur toile de fond de repêchage. Les deux opposants se battent différemment, mais à la lumière de leurs piètres résultats respectifs, 2018 semble déjà dans le rétroviseur.
D’un côté les Raiders sont ouvertement en reconstruction et n’ont pas hésité à se départir de joueurs clés. Leur fiche de 1-6 reflète parfaitement le rendement exécrable attendu, leurs six défaites ayant été enregistrées par des écarts moyens de 13,8 points.
De l’autre côté, les 49ers ne font pas mieux (1-7), mais vendent nettement plus chèrement leur peau. Leur alignement repose sur davantage d’éléments intéressants sur lesquels il y a matière à développer sans tout foutre en l’air.
Chez les Niners, c’est pour le moment l’incapacité à remporter les duels corsés qui les coule, leur fiche dans les matchs décidés par une possession étant de 3-9 depuis la saison dernière.
Les 49ers ont donc beau s’accrocher et ne pas lancer la serviette, ils se retrouvent néanmoins dans une lutte avec les Raiders, Giants et Cardinals pour le privilège de repêcher au premier rang à la fin avril.
ENTRE FIERTÉ ET RÉSIGNATION
Si, du côté des Raiders, les esprits semblent clairement tournés vers le repêchage avec trois choix de première ronde en banque pour 2019 et deux autres pour 2020, les 49ers ne sont pas aussi ouvertement résignés.
L’équipe patauge dans un triste bourbier avec une fiche de 14-42 depuis le départ fracassant de Jim Harbaugh. À la barre depuis la saison dernière, Kyle Shanahan est considéré comme un brillant esprit offensif, mais aura désespérément besoin de joueurs d’impact pour mettre à profit ses stratagèmes.
La perte du quart-arrière Jimmy Garoppolo a brisé les espoirs d’une saison prometteuse, mais il ne faudrait pas croire qu’il est la seule pièce manquante. Les ailiers espacés de l’équipe n’ont cumulé que 77 réceptions à ce jour, ce qui les positionne au 29e rang en tant que groupe. Le potentiel de Dante Pettis demeure toutefois une carte intrigante dans le jeu aérien pour l’an prochain.
L’équipe a investi trois choix de première ronde sur la ligne défensive de 2015 à 2017, mais, du lot, seul le plaqueur Deforest Buckner semble réellement se démarquer. Et malgré les investissements, il n’y a pas eu un producteur de 10 sacs ou plus à San Francisco depuis 2012.
La grande question est maintenant de savoir s’ils perdront leur lot de matchs pour mettre la main sur un potentiel défensif monstre à la Nick Bosa ou si la fierté affichée depuis le début de la saison leur amènera quelques victoires… que plusieurs de leurs partisans ne souhaitent pas.