Des élus exemplaires
Le comportement des élus de L’ancienne-lorette, depuis qu’ont été dévoilées les allégations de harcèlement psychologique impliquant le maire Émile Loranger, mérite d’être souligné.
Nous vivons dans une société où les comportements inadéquats des personnalités publiques ne sont plus acceptés, et font l’objet de fréquentes dénonciations. Les élus, à titre de gestionnaires publics et de représentants du peuple, doivent à plus forte raison donner l’exemple.
C’est précisément ce qu’ont fait les conseillers municipaux de L’ANcienne-lorette en demandant au maire de se retirer de ses fonctions en attendant que lumière soit faite. En attendant la suite des procédures – une plainte avait été déposée à la CNESST –, ils ont également choisi de siéger comme indépendants, alors qu’ils faisaient partie de l’équipe de M. Loranger.
SOLIDARITÉ
Il aurait été beaucoup plus facile pour ces élus de fermer les yeux. Les conseillers de L’ancienne-lorette ont toutefois refusé d’adopter ce comportement, et c’est tout à leur honneur. Ils ont fait preuve de beaucoup de jugement en agissant de la sorte, et de solidarité envers la victime présumée.
Tout homme ou toute femme, au premier chef dans le milieu politique, devrait pouvoir exercer son métier sans avoir à souffrir, en raison d’un comportement inadéquat, de douleurs, de souffrance, d’anxiété, d’inconvénients et de perte de jouissance de la vie. C’est ce qui s’est produit pour l’ex-chef de cabinet, Marie-ève Lemay. Cela lui donne droit au versement de dommages et intérêts, selon l’entente hors cour.
Les conseillers municipaux de L’ancienne-lorette ont également fait preuve de jugement en exprimant le souhait d’aller au fond des choses dans cette affaire. Ils ont l’intention d’effectuer une demande d’enquête à la commission municipale au sujet du comportement de M. Loranger. Ce genre de situation ne doit pas être pris à la légère.
AVENIR DE LORANGER
En revanche, comme un règlement hors cour est intervenu, les citoyens ne sauront jamais ce qui s’est réellement passé. Les contribuables, quant à eux, devront assumer la facture de 330 000 $.
Aussi, compte tenu des circonstances, des apparences et du fait que sa crédibilité a été entachée par toute cette histoire, on peut s’interroger à savoir s’il ne serait pas préférable que M. Loranger reste à la maison définitivement. Il doit maintenant réfléchir à sa carrière politique.