6 ans et demi pour l’agression « sauvage » d’une joggeuse
Alain Audet est aussi déclaré délinquant à contrôler
L’homme qui a sauvagement attaqué une joggeuse sur le bord de la rivière Saint-charles, à l’automne 2015, a été condamné à une peine de 6 ans et demi d’emprisonnement, en plus d’être déclaré délinquant à contrôler.
Il reste à Alain Audet, un individu de 55 ans au lourd passé judiciaire, deux ans moins un jour à purger, compte tenu de sa détention provisoire. Une perspective qui inquiète sa victime, qui a fait lever l’ordonnance de non-publication qui protégeait son identité.
« Il s’agit d’un multirécidiviste qui présente une grande dangerosité et des traits de caractère psychopathiques. […] J’espère seulement qu’il n’y aura pas une autre victime au terme de sa peine », a affirmé Émilie Robichaud, à la sortie de la salle de cour.
ELLE A CRU MOURIR
Le 2 octobre 2015, la joggeuse alors âgée de 25 ans a cru qu’elle allait être violée et qu’elle allait mourir. Audet, fortement intoxiqué par la drogue, s’est attaqué à elle dans le sentier du parc linéaire de la Rivière-saint-charles.
Après lui avoir lancé un sac à dos qui l’a projetée au sol, Audet lui a mis un chandail sur son nez et sa bouche. Une fois la jeune femme relevée, Audet l’a menacée à la pointe d’un X-acto. Un bref moment d’inattention d’audet lui a permis de fuir et de trouver de l’aide.
PAS « DÉRAISONNABLE »
La peine infligée est une suggestion commune des parties, tout comme la déclaration de délinquant à contrôler. Cette disposition fait en sorte qu’audet, qui présente un risque de récidive élevé, sera sous surveillance pendant 10 ans à partir de sa sortie de prison.
La juge Chantal Pelletier a souligné, avant d’entériner la peine, que cette dernière n’était « pas sévère », mais « pas déraisonnable ».
Si les facteurs aggravants sont nombreux, les parties ont aussi pris en compte « le cheminement récent » de l’accusé, qui suit différents programmes dans un effort de réhabilitation. « C’est une chose d’évoluer en détention, mais c’en est une autre d’évoluer en société. Il est là, le plus grand défi », a averti la juge.
Audet a lu hier une lettre d’excuses à sa victime. « Je ne demande pas qu’on pardonne mon geste, mon geste est impardonnable. Je demande que l’on me pardonne de l’avoir fait. Encore aujourd’hui, je me l’explique mal », a-t-il affirmé.