Le King des menteurs
Dans six jours, les élections américaines de mi-mandat. Bien que sa présidence ne soit pas en jeu avant 2020, quelle est la stratégie de Donald Trump pour assurer aux républicains le contrôle continu du Congrès ? Faire ce qu’il fait le mieux : mentir ! Sa base n’est pas que composée de crétins – je suis sensible à l’argument des masses négligées par les élites politiques –, mais ça marche : beaucoup de gens croient le plus grand pourvoyeur de fake news aux ÉtatsUnis.
Le Toronto Star tient un registre vérifié des mensonges et faussetés de Donald Trump. Il aurait menti 3084 fois depuis son inauguration le 20 janvier 2017. Et cela s’accélère : depuis l’été, il dépasse souvent 100 fausses déclarations par semaine.
DES EXEMPLES ?
L’ouragan Maria aurait tué 64 personnes à Porto Rico. Faux ! C’est plus de 3000. La construction du mur à la frontière sud a commencé. Faux ! Il n’a pas obtenu son financement. Il a créé 600 000 emplois manufacturiers. Faux ! C’est 408 000. U.S. Steel construira huit usines grâce aux tarifs. Faux ! L’entreprise en rénove deux.
Pour promouvoir l’abolition du droit du sol (qui accorde la citoyenneté américaine aux enfants nés aux États-unis), il a déclaré que seul son pays fonctionne ainsi.
Faux ! Trente pays, dont le Canada, appliquent le droit du sol.
Il dit pouvoir changer cela en criant ciseaux. Faux ! C’est un droit garanti par le 14e amendement de la Constitution.
Trump fait tout en son pouvoir pour discréditer les médias précisément parce qu’ils oeuvrent à rétablir la vérité, ce qui l’expose comme le King des menteurs.
Les faits sont les faits, mais Trump et ses fans préfèrent « ses » faits.
Une question : Donald Trump croitil ce qu’il dit ou ment-il en sachant qu’il ment ?
lise.ravary@quebecormedia.com @liseravary