Le Journal de Quebec

Quand un gars se fait avoir d’aplomb

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

En 24 ans de lecture du Journal

de Québec, c’est la première fois que je vous lis et je vous félicite pour vos judicieux propos en réponse à la lettre de Monsieur C. Brown. Je n’ai jamais écrit aux journaux, aux blogues ou à tout autre forum d’opinion. Mais ce matin, je me suis tellement reconnu dans le portrait que faisait ce monsieur de sa vie avec son ex-conjointe, que ça m’a poussé à vous écrire.

J’ai malencontr­eusement été fraudé, moi aussi, par mon exconjoint­e. Ma première erreur avait été, je l’avoue, de voir ce que je voulais croire plutôt que de croire ce que je voyais dans son attitude. Car ce qui m’arrivait, je le percevais très bien, mais sans vouloir l’admettre.

Pendant une trop longue période, je ne comprenais tout simplement pas ce qu’elle me disait ou ce qu’elle me faisait endurer. Cela jusqu’au jour où elle m’a avoué ne m’avoir jamais aimé et n’être restée avec moi que dans le but de profiter de moi. Maintenant qu’elle n’avait plus rien à soutirer de celui que j’étais devenu, et bien elle me quittait.

Du coup, tout est devenu clair, même si je n’arrivais pas à le croire. À telle enseigne que j’ai exigé d’elle l’inclusion de cet aveu dans la reconnaiss­ance de dettes que je voulais lui faire signer. Vu la satisfacti­on que ma souffrance lui procurait, elle a accepté ce que je demandais.

Encore maintenant, j’ai peine à croire que quelqu’un ait pu abuser ainsi de ma bonté. Désormais, mon travail est de tout faire pour parvenir à ne plus donner une seule seconde de mes pensées à cette femme, même si, par la force des choses, je suis obligé d’admettre qu’il y a des monstres parmi nous, et que trop souvent, comme pour M Brown, ils sont plus près de nous qu’on le croit. Dominique Bolduc

Hélas oui, les prédateurs et agresseurs de toutes sortes rôdent. Il importe d’être aux aguets pour les débusquer. Mais quand on est amoureux de quelqu’un, il n’existe rien de plus difficile que de se forcer à ouvrir les yeux pour regarder sa réalité en pleine face. À la lumière des copies d’échanges de textos qui accompa- gnaient votre lettre, force m’est de croire que vous avez été hameçonné par quelqu’un de très habile. Pour amener du positif dans vos états d’âme, je vous souhaite de développer, à l’avenir, l’art de vous fier à votre petite voix intérieure quand elle vous incitera à la méfiance.

Nous sommes de vieux chums depuis 50 ans. Nous avons travaillé à la même usine et vécu dans le même quartier pour élever nos enfants. Au décès de nos femmes respective­s, nous nous sommes soutenus l’un l’autre pour réapprendr­e à vivre en solitaire et tenir une maison. Vous allez peut-être trouver ça ridicule de la part de deux gars virils, mais nous avons toujours été là l’un pour l’autre.

Nous nous sommes installés en même temps dans la même résidence sur les conseils de nos enfants. Et c’est là que le problème a commencé. L’une des résidentes, qui cherchait à se caser, a commencé à nous faire de l’oeil à tous le deux, et on s’est laissé prendre, croyant chacun devenir l’élu. Mais c’est lui qu’elle a choisi, et je ne l’ai pas pris.

Je lui ai donné de la « grosse m… », et lui ai dit qu’il venait de mettre un terme à notre amitié. Huit mois plus tard, je me trouve con d’avoir agi comme ça et je voudrais qu’il me reparle. Comment je fais ? Anonyme

Et bien, vous allez vers lui et vous vous excusez. Il n’y a rien comme une faute avouée pour être pardonné. Il doit se sentir aussi mal que vous dans la situation, mais comme c’est vous qui avez rompu, il vous revient de renouer.

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