Des élections de mi-mandat à l’issue toujours incertaine
Une grande incertitude demeure à cinq jours des élections parlementaires américaines : les derniers sondages montrent des duels encore extrêmement indécis, même si les démocrates gardent l’avantage pour le contrôle de la Chambre des représentants, et les républicains pour le Sénat.
Avec encore dix rassemblements de campagne prévus d’ici lundi soir, dont un dans l’état-clé du Missouri, hier, Donald Trump s’est jeté en plein dans cette élection.
Il sait en effet que l’issue du scrutin du 6 novembre sera déterminante pour les deux dernières années de son mandat.
Avec la promesse d’une paralysie et d’une kyrielle d’enquêtes parlementaires contre lui si les démocrates reprennent la Chambre, voire le blocage de ses nominations juridiques et le spectre d’une procédure de destitution s’ils arrachent aussi le Sénat.
« Je ne suis pas sur le bulletin, mais en fait, si, parce que c’est aussi un référendum sur moi », a déclaré le milliardaire.
Donald Trump multiplie donc les annonces susceptibles de mobiliser les électeurs, comme celle de l’envoi de milliers de militaires à la frontière avec le Mexique à l’approche de migrants fuyant l’amérique centrale.
« UNE INVASION »
« C’est une invasion », a-t-il martelé, hier, en annonçant qu’il signerait la semaine prochaine un décret sur l’immigration, sans plus de précisions. Ce sujet arrive justement en tête des préoccupations des électeurs républicains.
Le président espère que son bombardement d’interventions pourra contrer l’élan démocrate. « Ça va très bien pour nous au Sénat et je pense que ça marche très bien pour nous à la Chambre », a-t-il affirmé.
Optimisme contre optimisme : « Nous allons gagner », avait également affirmé mardi la chef des démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi, d’ordinaire plus prudente.
SONDAGES
Les républicains détiennent une très courte majorité au Sénat (51-49), mais les démocrates font face à une équation extrêmement difficile : seul un tiers des sièges est renouvelé tous les deux ans. Or, cette fois, les démocrates doivent défendre 26 des 35 sièges en jeu, dont plusieurs dans des États qui ont largement voté pour le républicain Trump en 2016.
À la Chambre, une trentaine d’élections sont encore trop serrées pour qu’un vainqueur émerge avec certitude, même si les sondeurs donnent l’avantage aux démocrates.
Le site Fivethirtyeight, référence dans les prédictions électorales, leur donne ainsi six chances sur sept d’emporter la chambre basse. En revanche, la dynamique s’inverse totalement pour le Sénat, avec six chances sur sept pour une majorité républicaine.