Le Journal de Quebec

Le corps de la victime aurait été jeté aux poubelles

Josiane Arguin aurait été tuée par son conjoint lors d’une dispute au sujet de l’argent

- MICHAËL NGUYEN

L’homme accusé du meurtre de sa conjointe, une femme de Québec portée disparue il y a deux mois, l’aurait tuée à la suite d’une dispute d’argent avant de disposer du corps dans des poubelles, a appris Le Journal.

« J’ai fait comme Dexter », aurait dit Simon Brind’amour à une proche, en faisant référence à un personnage d'une série télé qui commet des assassinat­s et fait disparaîtr­e les corps.

Brind’amour, 37 ans, a brièvement comparu hier au palais de justice de Montréal, relativeme­nt au meurtre au deuxième degré de sa conjointe Josiane Arguin. Il est aussi accusé d’outrage au cadavre de la femme de 34 ans.

« La famille est en état de choc », a brièvement commenté son avocat Tom Pentefount­as.

Sa famille immédiate réside à Québec. La jeune femme travaillai­t dans le domaine de la restaurati­on dans la région avant d’emménager dans la métropole.

Selon nos informatio­ns, le meurtre serait survenu le 1er septembre dernier dans le logement conjugal du quartier Parc-extension à Montréal.

À un moment, le couple aurait commencé à se disputer à propos d’argent et Mme Arguin aurait menacé de partir.

Brind’amour aurait alors frappé sa conjointe avec un objet contondant assez fort pour tuer la femme.

Pris de panique, le meurtrier allégué aurait conservé le corps pendant environ trois jours pendant lesquels il a nettoyé de fond en comble la maison.

Il aurait ensuite disposé du corps dans un grand sac de sport avant de le jeter aux vidanges. Selon nos informatio­ns, le corps n’a pas encore été retrouvé par la police.

SILENCE

Brind’amour n’aurait prévenu personne de l’homicide de sa conjointe pendant près de trois semaines.

Le 19 septembre dernier, la police de Montréal diffusait un avis de disparitio­n de la femme.

L’enquête a toutefois pris une tout autre tournure lorsque les policiers ont découvert qu’il s’agissait possibleme­nt d’un meurtre.

Jeudi dernier, un important déploiemen­t policier a été vu dans la maison que louait le couple. Les enquêteurs ont passé les lieux au peigne fin, mettant même à contributi­on une équipe canine spécialisé­e dans la recherche de cadavre.

SANS BRONCHER

Brind’amour a ensuite été arrêté et interrogé. L’air un peu fatigué et légèrement nerveux, il n’a pas dit un mot lors de sa brève comparutio­n.

Il n’a pas bronché lorsqu’il a appris qu’il restera détenu jusqu’à nouvel ordre.

« Il faut rappeler que c’est un père de famille qui n’a jamais eu de démêlés avec la justice », a déclaré Me Pentefount­as.

Pendant sa détention préventive, Brind’amour s’est fait interdire de communique­r avec ses enfants, son ex-conjointe, ainsi que deux autres personnes.

S’il souhaite obtenir une libération sous caution, ce sera à lui d’en faire la demande à la cour.

-Avec la collaborat­ion d’antoine Lacroix

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PHOTOS AXEL MARCHAND-LAMOTHE ET COURTOISIE SPVM Les enquêteurs ont passé au peigne fin la maison que louait Simon Brind’amour [médaillon du bas], maintenant accusé du meurtre au deuxième degré de sa conjointe Josiane Arguin [médaillon du haut]. Cette dernière avait été portée disparue à la mi-septembre.
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TOM PENTEFOUNT­AS Avocat

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