Le Journal de Quebec

Le lobby transgenre

- DENISE BOMBARDIER denise.bombardier@quebecorme­dia.com

Ce courant marginal a réussi en peu d’années des percées spectacula­ires au Canada et au Québec. Il s’est infiltré dans des université­s et des organismes divers reliés au combat des groupes ultramargi­naux.

La Fédération des femmes du Québec (FFQ) est dirigée par Gabrielle Bouchard, une transgenre, qui avait annoncé lors de son élection par acclamatio­n l’an dernier que la FFQ se consacrera­it d’abord aux marginalit­és diverses. Pas étonnant que la cause trans soit alors à l’avant-scène du combat mené tambour battant.

La FFQ reconnaît désormais la prostituti­on comme un travail choisi librement par des femmes. Cette propositio­n a été adoptée sans la présence des médias, exclus des discussion­s générales.

Gabrielle Bouchard considère que la prostituti­on doit échapper au jugement moral. Celle qui fut un homme durant plus de 30 ans raisonne, à vrai dire, comme un proxénète. Elle refuse de considérer que la prostituti­on est une exploitati­on masculine du corps féminin. Que la quasi-totalité des prostituée­s sont soumises à la violence de leur souteneur, qui les drogue et les martyrise jusqu’à ce qu’elles ne soient plus en état de servir, si l’on peut dire.

Pour Gabrielle Bouchard, l’idéal serait d’abolir les genres masculin et féminin.

ARRÊT DE MORT

La FFQ, déjà discrédité­e par des positions inconcilia­bles avec le combat féministe tel qu’il est mené par la majorité des femmes québécoise­s, vient de signer par son « ignominie », comme l’a écrit hier ma consoeur, l’éditoriali­ste du Devoir Marie-andrée Chouinard, son arrêt de mort.

La FFQ, dirigée par une trans, ne peut pas représente­r les femmes. Je l’ai écrit moi-même au moment de l’élection de Gabrielle Bouchard et nombre de femmes et d’hommes partagent ce point de vue. Mais la rectitude politique, une idéologie nocive, sème la terreur intellectu­elle et sociale dans les médias et dans les instances politiques, où l’on n’ose pas dénoncer ces dérives.

Le combat des trans n’est pas le

combat des femmes hétérosexu­elles ou lesbiennes, car l’égalité des sexes n’est pas à l’ordre du jour. Car cette égalité participe d’une lutte collective. Les trans se revendique­nt au nom de leur individual­ité. Comme les militantes du voile.

D’ailleurs, il faut s’attendre à ce que la FFQ se prononce bientôt en faveur du voile, burqa et tchador compris. Au nom justement du libre choix de la femme.

CONTAMINAT­ION

La contaminat­ion sociale vient d’atteindre le sommet de l’état canadien. La ministre Maryam Moncef vient de déposer un projet de loi qui changera le nom de son ministère en ministère des Femmes et de l’égalité des genres.

Cela signale que le ministère compte inclure l’orientatio­n sexuelle, l’identité et l’expression du genre dans ses responsabi­lités. Ce charabia, utilisé pour confondre les non-initiés, c’est-à-dire la majorité des citoyens, signifie que le ministère ne travaille plus pour l’égalité des sexes, mais pour ceux qui nient le genre et voudraient le voir disparaîtr­e.

En commission parlementa­ire à Québec, Gabrielle Bouchard a déjà déclaré que l’idéal serait d’abolir les genres masculin et féminin.

L’été dernier, lors d’un défilé de la fierté gaie, Justin Trudeau n’avait plus à la main le drapeau gai, mais celui des transgenre­s. Eh oui !

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