L’inquiétude grimpe d’un cran à l’île d’orléans
Avec le consensus qui se dessine sur le troisième lien à l’est, l’inquiétude grimpe d’un cran à l’île d’orléans.
Le préfet de la MRC de l’île d’orléans et maire de Sainte-pétronille, Harold Noël, a suivi les discussions autour d’un éventuel troisième lien depuis l’élection du gouvernement Legault, début octobre.
Jeudi, quand il a constaté que même le maire de Québec, Régis Labeaume, se résignait à ce qu’on concentre les études sur l’est de la ville, directement dans l’axe de l’île, son inquiétude, et celle des autres maires de l’île, s’est amplifiée, dit-il.
RENCONTRE EN VUE
« Oui, définitivement. Les six maires de l’île, on a eu des échanges par courriel ce matin (hier). » Les élus ont d’ailleurs convoqué dans les prochains jours une rencontre au cours de laquelle ils discuteront de la question et s’entendront sur une position commune.
M. Noël craint des retards dans la réalisation du pont de l’île, attendu depuis des années, dont la construction doit commencer en 2021 et qui doit être ouvert à la circulation en 2024. Le ministre des Transports, François Bonnardel, a semé un doute quand il a affirmé que le pont de l’île serait lié au projet de troisième lien, qui n’en est qu’à ses balbutiements.
« On est toujours impatients d’obtenir ce nouveau pont-là. Les questions qu’on va poser, c’est : si le pont qui traverse le chenal nord devait être retenu, on veut savoir dans quel délai. Est-ce qu’on va être capable de respecter les dates qui ont été données ? C’est ça notre questionnement. Parce que le pont de l’île est rendu à la fin de sa vie utile. »
RÉPONSES RÉCLAMÉES
D’ici la rencontre avec ses homologues de l’île, le maire Noël espère avoir un retour de la part de la députée de sa circonscription, la caquiste Émilie Foster. Il a d’ailleurs eu l’occasion de s’entretenir avec elle jeudi, dans l’espoir « de rapprocher la MRC de l’île d’orléans avec les gens qui prennent des décisions ».
Depuis quelques semaines, M. Noël réclame une rencontre avec le ministre. « C’est sûr que ça va être compliqué de rencontrer M. Bonnardel dans un court délai, mais ça fait partie des choses qu’on aimerait faire. »
Sans vouloir se prononcer à cette étape-ci sur le projet qui pourrait voir le jour pour traverser jusqu’à Lévis, il a tout de même laissé entendre qu’il pourrait y avoir une « levée de boucliers » si le troisième lien impliquait le passage d’une autoroute sur l’île qui, rappellet-il, est un arrondissement historique.