Valérie Plante, mairesse ou présidente ?
Le 5 novembre 2017, l’élection de Valérie Plante à la mairie de Montréal a surpris à peu près tout le monde. Denis Coderre semblait absolument indélogeable. Mais ce n’était manifestement pas le cas. Il a été emporté par la vague de « dégagisme » qui balaie le monde occidental.
ÉCONOMIE
Qu’en est-il, un an plus tard ? Les grands projets de Valérie Plante semblent quelque peu compromis. On a beau y rêver avec raison, la ligne rose n’est pas à la veille de se réaliser.
Dès lors, comme d’habitude, quand la gauche est bloquée dans ses projets économiques, elle met l’accent sur sa vision de la question identitaire. Et Valérie Plante n’y a pas manqué, comme on le constate quand elle répète le slogan délirant et frauduleux voulant que Montréal soit un territoire autochtone non cédé. Il en est de même lorsqu’elle annonce des programmes s’inspirant de la discrimination positive. Par exemple, elle favorisera dans la composition des CA de la Ville les minorités ethniques auxquelles elle veut accorder des privilèges.
Son administration s’est même montrée favorable à l’idée d’une brigade « anti-rumeurs », c’està-dire à une police de la parole contrôlant l’opinion des citoyens à propos de la diversité. De même, elle s’est montrée favorable à l’intégration de signes religieux ostentatoires dans l’uniforme des policiers.
LAÏCITÉ
Sans surprise, elle a marqué son opposition à la Charte de la laïcité que le gouvernement Legault entend mettre en place. Plusieurs croient qu’elle pourrait devenir l’opposante principale à ce projet.
En fait, la mairesse de Montréal semble se prendre pour la présidente de Montréal, comme si la métropole était devenue une cité État séparée du Québec. Son peu de zèle à redonner la place qui lui revient au fleurdelisé dans la métropole le confirme.
Il n’est pas trop tard pour qu’elle renonce à ce mauvais rôle et devienne la bonne mairesse qu’elle pourrait devenir.