Une bioraffinerie de 1 G$
La biomasse forestière utilisée pour faire du diesel
Le succès de l’implantation d’une bioraffinerie de 1 G$, alimentée à partir de résidus forestiers à La Tuque, dépend de la volonté des paliers de gouvernement à mettre en place des mesures incitatives.
Bioénergie La Tuque (BELT) travaille avec la Nation attikamek et la société finlandaise Neste Corporation à un vaste projet de valorisation de la biomasse forestière.
« C’est un projet très important pour le Québec. On a tout ce qu’il faut ici, sauf qu’on a vraiment besoin de la collaboration des gouvernements pour développer des marchés. Ça prend un incitatif pour utiliser les biocarburants dans notre consommation », a affirmé Patrice Bergeron, président de BELT.
Le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, qui était de passage à La Tuque, hier, où il a rencontré les membres de la communauté d’affaires a parlé d’un projet « novateur et emballant ». « C’est un projet qui créerait de très belles perspectives d’emplois de qualité », a dit M. Cormier.
CRÉATION D’EMPLOIS
Le biodiesel pourrait remplacer 100 pour cent des combustibles traditionnels ou être mélangé pour réduire les émissions polluantes. Des branches et des arbres qui ne trouvent pas preneurs restent souvent sur les parterres de coupes, après le passage des opérations forestières. Cette biomasse représente un potentiel de développement sous-exploité pour la municipalité de La Tuque, souligne M. Bergeron. Ce projet, en cours d’analyse, pourrait créer jusqu’à 490 emplois directs et indirects. La mise en production pourrait débuter en 2023.
« Dans un petit milieu comme le nôtre, c’est énorme ! » a affirmé M. Bergeron.
La Tuque accueillerait la première usine au Canada de biocarburants pouvant être utilisés dans des véhicules à moteur.