Une sélection minutieuse des arbres à abattre ou à conserver
SAINTE-ÉMILIE-DE-L’ÉNERGIE | Une ingénieure forestière rappelle que la coupe des arbres se fait avec une préoccupation de préservation de la forêt et de la faune.
« Tout le monde utilise du bois et je voulais faire partie de la solution pour bien gérer la récolte et limiter les impacts humains sur la forêt, a expliqué Julie Venne, ingénieure forestière de 30 ans qui travaille en forêt privée pour des propriétaires qui veulent faire de l’aménagement forestier. J’ai aussi toujours voulu comprendre les liens entre les différents éléments de la forêt. »
Dans son travail pour la compagnie Ressources Forestières Biotiques inc., Julie Venne choisit notamment les arbres à abattre ou à conserver.
« On va surtout choisir les arbres non vigoureux, en mauvaise santé ou indésirables pour conserver une forêt de feuillus nobles qui vont vivre longtemps et qui sont plus résistants aux maladies. »
Mme Venne peut aussi marquer des arbres à conserver pour les animaux et la faune. Un arbre malade peut d’ailleurs être conservé pour un habitat de petits animaux.
« On peut aussi marquer les arbres d’avenir pour ceux qui sont plus jeunes, on sélectionne les futures forêts », a ajou- té l’ingénieure diplômée de l’université Laval en Aménagement et environnement forestier.
PEU DE RELÈVE
Mme Venne a aussi mentionné que ce programme est le seul du genre à se donner au Québec. « Trente finissants par année, ce n’est pas assez par rapport au nombre de gens qui s’en vont à la retraire, a-t-elle ajouté. Il y a des besoins de relève à tous les échelons, et il manque de gens. »