La survie de villages est liée à l’industrie forestière
SAINT-CALIXTE | L’avenir social et économique d’une municipalité sur cinq au Québec dépend du secteur forestier, selon le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ).
Réjean Gouin, le maire de Saint-michel-des-saints, dans Lanaudière, est un ancien travailleur du domaine forestier qui a vu une importante scierie fermer dans sa municipalité il y a 12 ans, lors de la crise forestière.
L’école secondaire de l’endroit était alors passée de 220 à 95 élèves en 4 ans. « Le village a changé lors de la crise forestière, a affirmé M. Gouin. S’il reste uniquement des personnes âgées dans les communautés, les écoles vont fermer. »
LES GRANDS MOYENS
L’espoir renaît cependant dans la municipalité de 2400 âmes, alors qu’une nouvelle scierie (Scierie Saint-michel) a vu le jour il y a 2 ans grâce à une coopérative de travailleurs et un consortium d’actionnaires. La municipalité et l’entreprise sont d’ailleurs en communication avec une communauté autochtone à 85 km pour que des
jeunes de l’endroit y travaillent. Environ 50 % de cette communauté autochtone est âgée de moins de 25 ans.
« Ça fait revivre notre village et il y a des emplois à pourvoir, a ajouté M. Gouin. On espère voir revenir l’entreprise forestière des beaux jours. »
IMMIGRATION
La municipalité de Saint-michel-desSaints a également envoyé une délégation économique en Tunisie, en Afrique du Nord, cette année.
« On essaie de les attirer pour venir travailler chez nous, mais il faut qu’il y ait des attraits et qu’ils s’adaptent à notre culture, a ajouté le maire. La main-d’oeuvre fores- tière, c’est un enjeu chez nous. »
TRAVAILLEURS ÉTRANGERS
Par ailleurs, l’arrivée de travailleurs étrangers temporaires est une nouvelle réalité du portrait de l’industrie depuis le mois d’août dernier, selon Annie Beaupré, directrice du Comité sectoriel de main-d’oeuvre en aménagement forestier (CSMOAF).
« Il n’y en avait pas dans les dernières années et c’est vraiment la preuve que l’industrie n’est plus capable de trouver assez de travailleurs », a affirmé Mme Beaupré.
La main-d’oeuvre immigrante se déplacera donc dans les régions du Québec pour des durées de 20-25 semaines.