Le Journal de Quebec

Un simple conseil d’ami

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Vous avez publié sous le titre « Suite de vie de l’ex-fonctionna­ire tabletté » la lettre d’un monsieur à qui j’aimerais dire ce qui suit : « Monsieur, quelle est la dernière fois où vous avez exprimé une colère bien sentie à une personne concernée, surtout à la bonne personne, non pas à votre petite amie à propos de votre patron ou inversemen­t à ce dernier à propos de votre petite amie ?

Se peut-il que la dernière fois où vous vous êtes mis en colère remonte à très longtemps ? Se peutil que ça fasse si longtemps que vous ne vous en souvenez même plus ? Aussi loin que l’âge de deux ans, deux ans et demi peut-être ? Et qu’on vous ait alors tellement bien fait peur, que plus jamais ensuite vous n’avez ressenti l’envie de monter sur la tête de qui que ce soit ? (De maman, mon amour, par exemple ?) Est-il possible qu’une bonne partie de vos problèmes dans votre vie d’adulte viennent de là ? Comme votre incapacité à vous affirmer juste quand c’est le temps et non pas à tout propos comme le font plusieurs ?

En agissant ainsi, votre maman d’amour a voulu s’éviter des problèmes avec son fils quand il sera plus grand. Mais maintenant ça ne rend service à personne. Car non seulement vous êtes incapable de vous défendre, mais vous devez être incapable de la défendre contre tout commerçant ou profession­nel qui abuse de son autorité avec elle. Vous pliez comme un bon petit garçon obéissant à sa mou

man, devant son médecin ou devant toute autre bosseuse de bécosse de la clinique.

C’était quand la dernière fois que vous vous êtes permis de laisser aller un bon sacre libérateur ? Quant à votre psychologu­e qui vous a diagnostiq­ué une dysthymie, j’émets un gros doute sur ses compétence­s profession­nelles. Un tel diagnostic ne doit-il pas être émis que par un médecin psychiatre et seulement après des tests sanguins ? Je vous invite en terminant à explorer la piste du petit garçon gentil et soumis qui récolte aujourd’hui les fruits de sa soumission. »

Bonne colère

Je ne saurais vous donner raison d’emblée, mais je reconnais la pertinence du questionne­ment que vous soumettez à ce monsieur. Cela tout en mettant un bémol sur l’énorme part de responsabi­lité que vous faites reposer sur le dos de la mère. La recherche, d’ailleurs, tend à démontrer une vulnérabil­ité génétique chez les personnes atteintes de dysthymie, une forme chronique de dépression qui peut apparaître dans la petite enfance, à l’adolescenc­e ou au début de l’âge adulte. Un simple médecin généralist­e peut diagnostiq­uer le problème avec la participat­ion du patient, pareil pour le psychologu­e.

Tout le monde peut-il donner son corps à la science à son décès ?

J’aurais une petite informatio­n que je crois pertinente à l’intention de la personne qui avouait récemment dans votre chronique vouloir donner son corps à la science à son décès pour éviter les frais funéraires. Sachez que dans plusieurs cas, des personnes sont refusées par les établissem­ents d’enseigneme­nt à qui leur corps était destiné. Il faudrait donc que les aspirants aient un plan B au cas où les critères de sélection, assez précis d’ailleurs, ne leur correspond­raient pas. Les infirmière­s que j’ai côtoyées jadis en CHSLD m’avaient mis au fait de ce que j’énonce ici.

Jocelyne Deschamps

C’est un fait que les Institutio­ns d’enseigneme­nt et de recherche reconnues sont libres d’accepter les corps et les principale­s conditions d’acceptatio­n sont : que le corps ne soit pas embaumé ni avoir subi d’autopsie, qu’il contienne tous ses organes vitaux, qu’il doit être celui d’une personne adulte de moins de 90,7 kg et d’une taille de moins de 1,82 m, ne doit pas être déformé, ne doit pas avoir été brûlé ou avoir subi un accident majeur, ne doit pas avoir la jaunisse ni aucune autre maladie contagieus­e.

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