L’avenir du président se joue mardi
Il met l’accent sur la santé économique et sur l’immigration clandestine en vue des élections de mi-mandat
AFP ET AGENCE QMI | L’avenir de la présidence de Donald Trump se jouera mardi aux élections de mi-mandat, alors qu’il risque de perdre le contrôle de la Chambre des représentants et de son agenda.
Accusé par les démocrates d’avoir décomplexé l’extrême droite et d’avoir servi de catalyseur à l’attaque mortelle dans une synagogue de Pittsburgh, le président fait campagne sur deux thèmes principaux : la bonne santé économique du pays et la lutte contre l’immigration clandestine, qu’il lie à l’insécurité.
« Le programme immigration des démocrates est de faire venir le trafic de drogues, le trafic d’êtres humains et les cartels criminels », a lancé hier M. Trump, de passage dans le Montana pour une rencontre de soutien aux candidats républicains.
« Ils veulent que l’amérique devienne un sanctuaire géant pour les membres de gangs », a-t-il ajouté, prévenant les habitants de cet État rural du Nord-ouest qu’ils auraient à « fermer leurs portes et leurs fenêtres à clé » en cas de victoire démocrate.
En soirée en Floride, Trump a averti les Américains qu’une victoire démocrate précipiterait l’avènement du socialisme aux États-unis et l’arrivée de hordes de criminels venus d’amérique centrale, son argument de campagne final pour sauver la majorité républicaine.
Son résumé des enjeux pour l’élection mi-mandat : « Un Congrès républicain signifie plus d’emplois et moins de criminalité. Un Congrès démocrate signifie plus de criminalité et moins d’emplois, c’est très simple ».
OBAMA A LA COTE
Il y a huit ans, Barack Obama s’apprêtait à subir un raz-de-marée républicain à ses premières élections de mi-mandat. C’était la « révolution » de la mouvance conservatrice du Tea Party.
Cette année, le retraité a la cote et est la figure la plus recherchée des candidats démocrates, remplissant un rôle autrefois occupé par l’ancien président Bill Clinton.
« Je suis là pour une simple raison : vous demander d’aller voter », a lancé M. Obama vendredi soir, à Atlanta, pour soutenir une candidate démocrate.
« Les conséquences de l’abstention sont profondes, car l’amérique est à la croisée des chemins, a-t-il déclaré. Les valeurs de notre pays sont en jeu. »
TVA Nouvelles s’est rendu à Enosburg Falls, au Vermont, hier, pour assister à un rassemblement du sénateur démocrate Bernie Sanders, un des grands pourfendeurs du président républicain.
M. Sanders a confié être gêné par le climat politique actuel.
« Ne prenez pas au sérieux tout ce que dit Trump. Ça ne représente pas les citoyens du Vermont ou encore les idées des Américains », a-t-il déclaré.
L’ex-avocat de Donald Trump Michael Cohen a refait parler de lui en indiquant au magazine Vanityfair, vendredi, que l’actuel président avait déjà dit, en campagne, en 2016, que les Noirs étaient « trop stupides pour voter » pour lui.