Les Calédoniens disent non à l’indépendance
NOUMÉA | (AFP) Le premier ministre Édouard Philippe est arrivé ce matin en Nouvelle-calédonie, où il vient rencontrer les forces politiques, au lendemain d’un référendum d’autodétermination qui a vu la victoire du maintien dans la France, malgré une forte percée des indépendantistes.
Édouard Philippe, qui arrive du Vietnam accompagné de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, doit rencontrer à tour de rôle chaque force politique présente au congrès de Nouvelle-calédonie.
Il veut poursuivre le dialogue de réconciliation engagé depuis 30 ans après la quasi-guerre civile des années 80 entre les Kanaks, un peuple autochtone du territoire, et les Caldoches, une population d’origine européenne, et discuter de l’avenir de ce territoire stratégique, qui dispose d’importantes réserves de nickel et représente le dernier territoire européen dans la zone à la suite du Brexit.
La Nouvelle-calédonie a choisi hier de rester dans le giron français avec 56,4 % des voix lors d’un référendum d’autodétermination historique, consacrant selon le président Macron une « marque de confiance dans la République ».
SURPRISE
Mais les indépendantistes (avec 43,6 % pour le oui), que les sondages donnaient largement perdants, ont au contraire créé la surprise et conforté leur position, faisant notamment le plein des voix kanak sur la grande terre.
La participation a été massive, avec 80,63 % de votants.
Des incidents ont émaillé la soirée, notamment dans les quartiers nord et à Saint-louis, tribu aux portes de Nouméa, où la circulation sur la route principale est interrompue depuis dimanche minuit, en raison de pneus enflammés sur la route par des jeunes.