Le Journal de Quebec

L’empreinte de Trotz

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

BROOKLYN | Les Islanders trônent au sommet de la division Métropolit­aine avec 17 points et un reluisant dossier de 8-4-1. Avec le départ du capitaine et du principal visage de cette équipe en John Tavares, on aurait envisagé un scénario bien plus sombre.

Il y a toutefois un facteur qui restait plus difficile à prédire et c’était l’impact de Barry Trotz. En très peu de temps, il a fait des Islanders une meilleure équipe et surtout une formation plus responsabl­e défensivem­ent.

« Barry est tout un entraîneur, a répondu Brock Nelson. Sa fiche personnell­e parle d’elle-même. Il a gagné la coupe Stanley pas plus tard que l’an dernier avec les Capitals. Il sait comment gagner. Il a un message simple, il veut du travail et un respect du système. Quand nous jouons à l’intérieur de notre structure, nous avons du succès. »

« Il a une structure, il est intense et il analyse les moindres détails, a renchéri le centre Mathew Barzal. Nous formons un bon groupe de cinq sur la glace et nous croyons en nos moyens. »

Une structure, croire en ses moyens. Voici deux thématique­s qui reviennent aussi souvent avec le Canadien depuis le premier jour de la saison.

PAS DE GRIS…

À sa troisième saison avec les Islanders, Anthony Beauvillie­r en est déjà à son troisième entraîneur différent. Il a côtoyé brièvement Jack Capuano à sa saison recrue et Doug Weight lors des deux derniers hivers. Il considère l’embauche de Trotz comme un changement majeur.

« C’est différent, nous parlons d’entraîneur­s différents, a-t-il souligné. Je ne veux rien enlever à Doug, j’ai beaucoup de respect pour lui. Mais Trotz est vraiment structuré et il a un souci incroyable des détails. C’est noir ou blanc avec Barry, il n’y a pas de zone grise. Nous savons quoi faire. »

« La confiance est la grande différence, a enchaîné le Québécois. Nous étions tous excités avec les arrivées de Barry, mais aussi de Lou Lamoriello au sein de l’organisati­on. Ils ont changé la culture de l’équipe. Nous croyons en notre système et nous savons ce que nous devons faire pour gagner. Nous gardons nos avances, c’est agréable. »

Sur une note personnell­e, Beauvillie­r a également ressenti le changement de mentalité avec Lamoriello dans le siège de directeur général. Il a troqué le numéro 72 pour le 18.

« Lou déteste les gros chiffres, a-t-il rappelé. Je suis arrivé au camp et j’avais le numéro 18. Je n’ai aucun lien avec ce chiffre. Ils ne m’ont jamais demandé si je voulais ce numéro. Je n’ai pas posé de questions. Je choisis mes batailles, je suis encore un jeune joueur. Je ne voulais pas me le mettre à dos. Je trouve juste ça dommage pour mes amis et ma famille qui avaient acheté des chandails avec le 72. Dans quatre ans, je n’y penserai plus ! »

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