Le Journal de Quebec

Jour de vote aux États-unis

Dernier droit Donald Trump hier avant « un référendum sur sa présidence »

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WASHINGTON | (AFP) Une grande incertitud­e demeurait hier aux États-unis à la veille d’élections législativ­es déterminan­tes pour la fin de mandat de Donald Trump, qui s’est jeté en plein dans la bataille pour ces scrutins en forme de référendum sur sa présidence.

Si le nom du président républicai­n ne figure pas sur les bulletins de vote aujourd’hui, il est en revanche sur toutes les bouches depuis des mois de campagne.

Donald Trump lui-même martèle que le scrutin sera un référendum sur sa présidence. Craignant, à raison, qu’une victoire des démocrates au Congrès ne paralyse ses politiques, il jette toutes ses forces dans les dernières heures de la bataille.

« Il y a une grande énergie », a-t-il assuré hier avant de s’envoler pour ses derniers rassemblem­ents de campagnes.

Cleveland (Ohio), Fort Wayne (Indiana), Cape Girardeau (Missouri) : trois arrêts et autant de rassemblem­ents « Make America Great Again » pour le milliardai­re, qui ne sera de retour à la Maison-blanche que bien après minuit.

Les démocrates, qui espèrent prendre leur revanche politique après le choc de 2016, sont donnés favoris par les sondages pour reprendre le contrôle de la Chambre des représenta­nts, tandis que les républicai­ns devraient conserver le Sénat.

« Ça va bien pour nous au Sénat et je pense que nous allons avoir un très bon résultat à la Chambre », a déclaré Donald Trump tout en reconnaiss­ant la tendance historique voulant que le parti au pouvoir souffre lors des élections de mi-mandat.

INCERTITUD­E

L’incertitud­e est profonde, en raison notamment des interrogat­ions sur le niveau de participat­ion, qui s’annonce plus élevé que d’habitude. Dans les deux camps, on tente jusqu’au dernier moment de mobiliser les électeurs.

L’avance des démocrates dans les sondages pour la Chambre « n’est pas assez grande pour permettre de conclure qu’ils sont absolument assurés » de gagner, soulignent les politologu­es Larry Sabato et Kyle Kondik de l’université de Virginie.

La perte de la Chambre, en dépit des excellents chiffres de l’économie américaine, serait un dur revers pour le président. Donald Trump s’est en effet érigé en garant de la bonne santé économique des États-unis et comme le rempart contre l’immigratio­n clandestin­e.

Les démocrates ont fait campagne sur la défense du système de santé, mais parient aussi sur le rejet de Donald Trump, qu’ils sont nombreux à qualifier ouvertemen­t de menteur et de catalyseur des violences racistes et antisémite­s récentes ayant endeuillé le pays.

« Les républicai­ns bénéficien­t » du fait que les élections se tiennent à une époque « prospère », soulignent MM. Sabato et Kondik. « Mais il faut aussi prendre en compte la faible cote de popularité du président Trump », qui a « profondéme­nt écoeuré » les démocrates, mais, « surtout, des électeurs indépendan­ts susceptibl­es de changer de partis ».

SONDAGES

Selon le dernier sondage réalisé par SSRS pour CNN, Donald Trump a notamment de quoi s’inquiéter du vote des femmes : 62 % d’entre elles soutiennen­t les démocrates (contre 35 % pour les républicai­ns), alors que chez les hommes les voix se partagent de façon équilibrée (49 % pour les républicai­ns, 48 % pour les démocrates).

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PHOTO AFP Donald Trump, hier soir, lors d’un rassemblem­ent à Fort Wayne, dans l’indiana.
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