Le Journal de Quebec

Québec veut rivaliser avec Calgary dès 2021

Le futur Centre de glaces reluque une Coupe du monde à sa 2e année

- ALAIN BERGERON

CALGARY | Les hivers sans concurrenc­e de Calgary achèvent. L’ouverture du Centre de glaces de Québec en 2020 fera naître un nouveau joueur désireux d’attirer au pays des événements internatio­naux en patinage de vitesse.

Tandis que la première saison du complexe en 2020-2021 servira au rodage des opérations, la deuxième année devrait lancer avec Calgary ce que le directeur général de la Fédération de patinage de vitesse du Québec (FPVQ), Robert Dubreuil, décrit comme une « rivalité fraternell­e ».

« C’est clair qu’il y aura deux sites importants qui voudront obtenir la même part du gâteau pour des événements internatio­naux de qualité », projette Dubreuil, rencontré à la Coupe du monde de courte piste en fin de semaine dernière à Calgary.

UNE COUPE DU MONDE EN 2021-22

Pendant que le chantier du complexe de 68,7 millions $ s’active, Québec a déjà les yeux sur une Coupe du monde de longue piste durant la saison 2021-2022. La tenue des Jeux olympiques de Pékin en février 2022 suggère conséquemm­ent l’automne 2021 comme possible fenêtre pour que l’internatio­nal Skating Union (ISU) explore l’amérique du Nord afin de lancer sa saison de Coupe du monde.

Les discussion­s ont commencé entre les deux pôles canadiens dans le but d’établir un partage dans l’attributio­n future des grandes compétitio­ns par L’ISU. En Alberta, il se trouve que le directeur général de l’ovale olympique est un Québécois. Yves Hamelin apprend déjà à composer avec ce double appétit qui s’annonce.

« On pourrait voir ça comme une concurrenc­e, mais je le vois plutôt différemme­nt. On a souvent eu des discussion­s avec la fédération du Québec et on veut faire une planificat­ion canadienne pour arriver ensemble à un partage. Une année, le Québec pourrait obtenir un événement de longue piste et nous un de courte piste, puis l’inverse l’année suivante », expose Hamelin.

ENSUITE LES MONDIAUX

D’ici à ce que Québec réponde aux critères de L’ISU pour organiser une compétitio­n de longue piste, les villes de Montréal, Laval et maintenant Sherbrooke disposent d’infrastruc­tures conformes en courte piste.

Cette éventuelle organisati­on d’une Coupe du monde sur le nouvel ovale de 400 mètres, aussi tôt qu’à sa deuxième année d’opérations, préparerai­t la mise dans le but d’accueillir des championna­ts mondiaux à la fin de la saison 2022-2023.

Ce projet repose cependant sur un nombre plus limité d’opportunit­és. À compter de 2020, L’ISU ne tiendra plus que deux championna­ts mondiaux par saison. Celui des distances individuel­les demeurera intact, mais ceux habituelle­ment distincts du sprint et de toutes distances seront réunis dans un même événement.

JEUX OLYMPIQUES 2026

Si Calgary reçoit l’appui de sa population pour une candidatur­e, lors du référendum du 13 novembre prochain, puis obtient ensuite les Jeux olympiques de 2026, son rapport de force pour attirer des événements internatio­naux de longue piste pourrait augmenter face à Québec, croit Robert Dubreuil.

« Pour se préparer à recevoir les Jeux olympiques, une ville a tendance à devenir encore plus dynamique pour attirer des événements. Par contre, l’effet de nouveauté de notre ovale pourrait nous favoriser. »

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PHOTO D’ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHÈR­E Des patineurs de vitesse sur longue piste comme Laurent Dubreuil pourront s’exécuter dans quelques années au nouveau Centre de glaces de Québec.

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