Le Journal de Quebec

Un rappel à l’ordre pour le CH

La crise à Ottawa aurait été encore pire à Montréal, selon Claude Julien

- STÉPHANE CADORETTE

NEW YORK | La bombe qui secoue les Sénateurs d’ottawa à la suite de la saga Uber aurait pris des proportion­s encore plus atomiques à Montréal s’il avait fallu que des joueurs du Canadien tiennent de tels propos sur leurs entraîneur­s. Joueurs et entraîneur­s en sont conscients et ont réitéré l’importance de la discrétion en public.

La controvers­e impliquant Matt Duchene, Chris Wideman, Chris Tierney et Thomas Chabot a eu des réverbérat­ions jusqu’à New York où, avant d’affronter les Rangers, les joueurs et l’entraîneur-chef du Canadien ont réagi à cette inconforta­ble situation.

« Il faut toujours faire attention. Nous vivons dans cette réalité. Nos joueurs sont avisés depuis longtemps, bien avant cet incident. Tu restes une figure publique et tu dois faire attention. Nous l’avons rappelé à nos joueurs. Comme entraîneur, tu dois garder un message clair et précis à ce sujet », a mentionné Claude Julien.

Quand un journalist­e lui a demandé s’il avait cru bon de refaire un discours à ses joueurs au sujet de ce type de discussion en privé, laquelle peut vite se transforme­r en séance de lavage de linge sale en public, le pilote a répondu par l’évidence.

« Le message est renforcé avec ce qui vient de se produire », a-t-il dit.

C’est sans compter que dans une fournaise bouillonna­nte comme Montréal, où chaque parcelle de controvers­e est décortiqué­e au grand jour, ce genre de faux pas doit être évité.

« On sait tous ce que Montréal représente. Dans notre cas, on s’occupe de faire les bonnes choses pour nos joueurs. On prend des précaution­s. Ça fait partie de notre métier », a réitéré Julien.

Pour sa part, Phillip Danault semblait compréhens­if à l’égard des joueurs d’ottawa qui se retrouvent sous les feux de la rampe après leurs propos. « Nous sommes scrutés partout à la loupe. Il faut faire attention à tout ce qu’on dit et c’est la réalité de nos jours, malheureus­ement », a-t-il affirmé.

RESPECT POUR QUENNEVILL­E

Par ailleurs, Danault a témoigné de tout le respect qu’il éprouvait à l’endroit de Joel Quennevill­e, démis de ses fonctions d’entraîneur-chef au coeur de sa 11e saison avec les Blackhawks.

L’attaquant du Canadien n’a joué que 32 matchs sous sa férule à Chicago avant d’être échangé, mais il a gravité dans l’organisati­on de 2011 à 2015.

« Je suis surpris, c’est sûr. Je n’ai pas été là longtemps, mais je l’ai adoré. C’est un coach assez dur, mais il a gagné trois coupes Stanley, donc ça en dit très long. J’ai beaucoup de respect pour lui et j’admire son intensité, son désir de gagner et sa façon de lire la game », a-t-il louangé.

COMME LUI À BOSTON

Claude Julien s’est aussi dit attristé pour son confrère, mais peu inquiet pour lui.

« Ce n’est jamais plaisant, mais on sait qu’il y a un danger de congédieme­nt avec notre métier. Quand tu regardes la fiche de Joel, je ne crois pas qu’il aura de la difficulté à se trouver un nouvel emploi. C’est un bon entraîneur. Parfois, après dix ans, c’est une question d’avoir une nouvelle voix et un message différent. C’était la même chose avec moi à Boston. »

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