Les citoyens veulent 4,2 M$ pour la poussière rouge
Les instigateurs du recours ont abaissé les demandes
Les avocats de Véronique Lalande et de Louis Duchesne au procès « de la poussière rouge » ont abaissé leurs demandes : ils réclament 4,2 M$ à Arrimage Québec pour quelque 20 000 résidents des arrondissements La Cité-limoilou et Les Rivières.
Initialement, les demandeurs de ce recours collectif réclamaient 3000 $ par résident pour un territoire incluant 37 000 personnes.
Lors des plaidoiries, hier, les avocats représentant les citoyens ont expliqué qu’ils demandaient, dans le cadre d’un recouvrement collectif, 300 $ pour chaque résident ayant vécu l’épisode de poussière rouge des 25 et 26 octobre 2012 dans la zone rouge établie ( voir ci-contre), et 150 $ par résident dans la zone bleue.
Une portion de territoire densément peuplée plus éloignée du port de Québec, la zone noire, a finalement été exclue par les demandeurs.
« Ce n’est pas une déception. Nous, ce qu’on voulait, c’est que l’entreprise paie pour tous les dommages qu’elle avait causés et surtout, que tout le monde ait droit à la même chose en même temps, a expliqué aux médias Véronique Lalande, instigatrice du recours. Dans une logique collective, on est très à l’aise de diminuer notre dommage à nous [moi et M. Duchesne] au profit d’une collectivité. »
UN PRÉJUDICE COMMUN, DISENT-ILS
Les avocats des demandeurs ont plaidé que la voie du recouvrement collectif était celle à suivre, puisque celle du recouvrement individuel serait inefficace en entraînant « un faisceau de procès individuels », et injuste parce que la Compagnie Arrimage Québec (CAQ) ne paierait pas pour la totalité des dommages causés.
Pour les demandeurs, il est clair que l’ensemble des résidents des zones rouge et bleue a subi un préjudice commun et que leur droit à un environnement sain a été violé.
La CAQ, qui rejette l’idée d’un recouvrement collectif, doit faire sa plaidoirie aujourd’hui, avant que le juge prenne l’affaire en délibéré.
Rappelons que l’entreprise a finalement admis l’hiver dernier être à l’origine de cet épisode de poussière, qui est survenu à la suite d’activités de transbordement d’oxyde de fer au port de Québec.