Le Journal de Quebec

L’écrivain agresseur libéré sous conditions

Maxime Roussy a abusé d’une lectrice mineure

- CLAUDIA BERTHIAUME

L’écrivain jeunesse Maxime Roussy a réussi à sa deuxième tentative à obtenir sa libération conditionn­elle hier, après presque deux ans passés derrière les barreaux sur les cinq imposés par le tribunal pour avoir abusé sexuelleme­nt d’une lectrice mineure.

L’homme de 42 ans a fondu en larmes lorsque la Commission des libération­s conditionn­elles du Canada ( CLCC) lui a octroyé la permission d’aller vivre dans une maison de transition pour les six prochains mois.

« Vous semblez conscient que votre vigilance doit être persistant­e et de tous les instants », a souligné la commissair­e MarieClaud­e Frenette, qui officiait en compagnie de Joseph Lainé.

« DÉLINQUANT SEXUEL »

En mai dernier, la CLCC avait refusé de remettre Roussy en liberté, jugeant que sa prise de conscience était encore trop récente.

L’écrivain déchu avait alors avoué pour la première fois, depuis sa mise en accusation en 2011, avoir mené « une vie de délinquant sexuel qui commettait des crimes affreux sur une adolescent­e ».

Le quadragéna­ire a maintenu ce discours hier, lors de l’audience qui s’est tenue au pénitencie­r à sécurité minimum de Laval où il est incarcéré.

« J’ai abusé sexuelleme­nt d’une adolescent­e, je l’ai manipulée, je l’ai entraînée dans mes fantasmes malades, j’ai exploité sa vulnérabil­ité », a-t-il détaillé.

Maxime Roussy a été reconnu coupable de leurre, d’attoucheme­nts sexuels, d’incitation à des contacts sexuels, de possession et de production de pornograph­ie juvénile, en décembre 2016, au palais de justice de Montréal.

SADOMASOCH­ISME AVEC UNE ADO

Quelques mois plus tard, la juge Dominique Joly l’a condamné à une peine de cinq ans de détention.

Entre 2005 et 2011, l’auteur jeunesse a entretenu une relation malsaine avec une admiratric­e rencontrée au Salon du livre de Montréal.

La jeune fille et Roussy ont d’abord échangé sur des sites de clavardage avant d’en venir à des relations sexuelles complètes et à des épisodes de sadomasoch­isme.

L’adolescent­e avait alors 14 ans et l’agresseur, deux fois son âge.

Les commissair­es ont interdit à Maxime Roussy d’entrer en contact avec la victime, aujourd’hui adulte.

Celui-ci ne pourra pas non plus se trouver en présence de filles de moins de 16 ans sans la présence d’un autre adulte au fait de son dossier criminel.

Enfin, il ne pourra posséder ou consulter quelque forme de pornograph­ie que ce soit.

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PHOTO D’ARCHIVES, CHANTAL POIRIER Maxime Roussy, qu’on voit ici à son procès en octobre 2016, a convaincu les commissair­es à sa deuxième tentative d’obtention d’une libération conditionn­elle.

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