Le Journal de Quebec

Centraide : aider toutes les causes avec le don non ciblé

Nous vivons à une époque où les choix sont abondants. Comme consommate­urs, qui s’en plaindrait? Personne. L’acte philanthro­pique n’échappe pas à cette tendance.

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On aime choisir les causes que l’on soutient. Normal. Or, en l’absence du don non ciblé, le don solidaire, des milliers de personnes continuera­ient de souffrir.

DÉPASSER LES MODES

Centraide a compris que les mêmes causes obtiendron­t toujours la faveur populaire. D’autres seront toujours complèteme­nt ignorées. « Quelle entreprise accepterai­t de voir son nom accolé à celui d’un organisme qui aide les prostituée­s? À celui d’un organisme qui aide des hommes violents? À celui d’un organisme qui soutient les personnes ayant un problème de santé mentale? », demande Bruno Marchand, présidentd­irecteur général de Centraide de Québec et Chaudière-appalaches.

AIDER TOUTES LES CAUSES, SANS ÉGARD À LA POPULARITÉ

Diriger le don vers une cause qui nous tient à coeur, qui est proche de notre coeur? Normal. Il le faut. Toutefois, il faut miser aussi sur le don non ciblé « Or, ce n’est pas parce que certaines causes ne sont pas choisies qu’elles ne répondent pas à des besoins réels », rappelle M. Marchand. Donner à Centraide, c’est miser sur le pouvoir du don solidaire. C’est aider de façon durable. C’est contribuer à changer des vies. « On n’a pas le temps, le soir venu, d’évaluer les besoins, de lire les cahiers de santé publique, de vérifier les statistiqu­es de Santé Canada et d’établir l’adéquation entre les besoins et les pratiques des organismes, reconnaît M. Marchand. Centraide le fait pour le donateur. » Les modes font en sorte que les organismes doivent se lancer dans la course à l’exploit. Investir dans des actions coûteuses de marketing? « En contribuan­t à Centraide, on sauve de l’argent afin qu’il soit investi là où il a un impact réel : à la mission », rappelle M. Marchand.

AIDER TOUTE L’ANNÉE

« À Québec seulement, 38 000 personnes, dont le tiers sont des enfants, sont nourries parce que des gens donnent à Centraide, rappellet-il. L’an prochain, les besoins seront encore immenses. On n’abandonner­a pas cet homme qui a perdu son emploi ni cette femme victime de violence alors que leur estime personnell­e est à six pieds sous terre. Centraide croira en eux aujourd’hui, demain, en février, en juin… Centraide y croira peut-être même plus fort qu’eux jusqu’à ce qu’ils y croient aussi. »

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