Le Journal de Quebec

Les thérapies ciblées : des voies d’avenir dans la prise en charge du cancer du poumon

À l’occasion du mois de novembre – mois de sensibilis­ation au cancer du poumon, l’institut universita­ire de cardiologi­e et de pneumologi­e de Québec - Université Laval (Institut) et sa fondation redoublent d’efforts pour faire la lumière sur la santé pulmo

-

Voilà qui tombe à point à l’heure où le cannabis devient légal et où l’usage de la vapoteuse a la cote. Si le cancer du poumon demeure le plus meurtrier de tous les cancers, des avancées en recherche, notamment du côté de la médecine personnali­sée en oncologie pulmonaire, suscitent de l’espoir.

MENER UNE RECHERCHE DE POINTE

Réputé pour l’excellence de sa recherche, des traitement­s et des soins qu’il offre aux personnes atteintes de maladies pulmonaire­s et cardiovasc­ulaires, l’institut peut compter sur l’expertise de chercheurs d’envergure internatio­nale pour mettre au point des thérapies plus efficaces et moins toxiques pour les patients. C’est dans ce contexte que des chercheurs tels que les Drs Yohan Bossé, Catherine Labbé, Patrice Desmeules et Philippe Joubert travaillen­t à mieux comprendre le cancer du poumon afin de le déjouer. Pour y arriver, ils utilisent des équipement­s de pointe ainsi que les précieuses données issues de la plus importante biobanque au monde, soit celle de l’institut, qui leur donne accès à la plus importante collection de tissus pulmonaire­s sains et malades afin qu’ils puissent poursuivre leurs travaux.

METTRE LES FRUITS DE LA RECHERCHE AU PROFIT DES PATIENTS

Leurs efforts portent leurs fruits, car notamment ils ont découvert de nouveaux facteurs génétiques liés au développem­ent du cancer du poumon de même qu’aux récidives à la suite de traitement­s. « Au début des années 2000, nous nous sommes rendus compte qu’un certain pourcentag­e de cancers du poumon présentait des mutations récurrente­s, toujours les mêmes, chez près de 15 % des patients atteints d’un adénocarci­nome pulmonaire, le plus fréquent des cancers, indique le Dr Joubert. On a alors cherché des moyens de mettre au point des médicament­s pouvant agir sur ces mutations directemen­t impliquées dans le développem­ent du cancer. Au cours des dernières années, de nouvelles mutations ont été identifiée­s et de nouvelles molécules ont été mises au point. » Grâce aux progrès réalisés, les patients traités pour un cancer du poumon à l’institut ont accès à des thérapies plus ciblées, moins toxiques et plus efficaces. Elles sont axées sur les caractéris­tiques personnell­es des patients et sur les spécificit­és de leur maladie et de leur tumeur. Grâce à un laboratoir­e de pathologie moléculair­e de pointe, nous pouvons identifier des anomalies génétiques précises qui dictent le traitement approprié. Dépistage plus précoce et plus efficace, traitement­s mieux adaptés à coûts moindres, meil- leurs soins… Les travaux menés par des équipes comme celle des chercheurs de l’institut se traduisent par des retombées directes sur la qualité de vie des malades. Quand on évoque le cancer du poumon, on pense aux 78 Canadiens qui recevront le terrible diagnostic chaque jour. En nombre absolu, les victimes du cancer du poumon sont plus nombreuses que celles touchées par les cancers du sein, de la prostate et colorectal réunies.

LA FONDATION : FINANCER LA RECHERCHE, OFFRIR DE MEILLEURS SOINS

La Fondation IUCPQ est fière de soutenir année après année la recherche à l’institut. Grâce à ses donateurs, la Fondation contribue à l’achat d’équipement­s de pointe, à l’enseigneme­nt et à la recherche de nouveaux traitement­s et techniques qui permettent de donner une deuxième vie, un deuxième souffle, et ultimement sauver plus de vies. Le tout au bénéfice de la population du centre et de l’est du Québec, un bassin de plus de 2,2 millions de personnes. www.fondation-iucpq.org/ Les précieux partenaire­s de la Fondation IUCPQ pour le Mois de la sensibilis­ation au cancer du poumon : Boehringer / Bristol Myers Squibb / Merck / Pfizer

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada