EN RAFALE
FLEUVE QUI NOUS UNIT
Linda Goupil croit beaucoup en l’importance, pour Québec et Chaudière-appalaches, de travailler ensemble et dans le respect. Comme ministres responsables de ces deux régions, sa collègue Agnès Maltais et elle avaient fait installer, en collaboration avec la Commission de la Capitale nationale, des affiches avec la mention « Le fleuve nous unit ». « Il ne faut pas l’oublier, c’est extrêmement important, car on ne construit pas des murs, on unit, dit-elle. Il est essentiel qu’on ait une collaboration si on veut compétitionner avec le monde. Si on veut avoir notre juste part de représentation, nous devons parler d’une seule voix, et pas seulement en apparence, mais sur le fond des choses. C’est un grand défi que nous avons, et ça ne se fait pas seulement par les deux hommes qui sont en place (maires de Québec et Lévis). Ça se fait beaucoup par eux, mais ça se fait concrètement par des alliances avec toutes les organisations […] C’est la force de chacun qui nous permet de faire de grandes choses. »
TROISIÈME LIEN ET AVENIR
Le temps ne pardonne jamais ce qu’on fait sans lui, citait souvent Jean-paul L’allier, et qui aurait été très à propos dans le dossier du troisième lien, estime Linda Goupil. « Au moment où on se parle, il est évident qu’il y a une problématique de congestion, c’est clair, dit-elle, mais je ne suis pas certaine que le troisième lien soit la solution. » Des questions doivent être soulevées par rapport à l’environnement, remarque-t-elle, mais il faut aussi réfléchir davantage sur une vision globale et par rapport à l’avenir de notre société. « On n’a pas le choix de prendre la voiture, bien souvent, mais est-ce qu’on va investir sans aucune autre analyse dans quelque chose sans qu’il y ait une réflexion globale des rives Sud et Nord ? Ce sont des enjeux de société de 2018. » Mme Goupil invite d’ailleurs tous les élus de la région à consulter les jeunes de 18 à 35 ans par rapport à leurs priorités. « Prenez juste une heure par semaine pour le faire, et on s’en reparlera au printemps. C’est ça, le rôle de l’élu, c’est de représenter les gens de leur circonscription, pour le bien commun. »
LE PQ PEUT REBONDIR
S’il y a bien eu des maladresses commises par le PQ lors des dernières élections, qui, additionnées au vent du changement, ont fait très mal, Linda Goupil croit toujours que le parti peut rebondir. « Je crois à la capacité de rebondissement des gens quand on fait attention à eux, quand on les écoute. Mais encore fautil le vouloir. » Ceux et celles qui ont eu de grandes victoires ou qui ont duré dans le temps avaient les bons ingrédients, et ceux-là ne changent pas : ils étaient à l’écoute, proches de leur monde, capables de bien communiquer et de changer d’idée, lorsque nécessaire. Ils avaient aussi l’humilité d’accepter que des gens ont parfois de meilleures idées, et qu’on ne peut avoir réponse à tout. « Il va y avoir une fidélité quand on sent les choses vraies, qu’on se sent respecté, entendu. Quand on nous explique pourquoi on fait quelque chose, pas quand on nous l’enfonce dans la gorge. Je crois à une nouvelle génération de politiciens, s’ils sont capables de s’associer à ceux et celles qui ont du vécu, capables de se projeter dans l’avenir, et en respectant les différences. »