Sarah Bélisle
Une affaire de tentative de sextorsion commise par des « acteurs étrangers » auprès d’un député influent siégeant à un comité ultra-secret qui traite de sécurité nationale et de renseignements.
On croirait lire les grandes lignes d’un roman. C’est plutôt l’étrange saga qui a secoué la colline du Parlement, à Ottawa.
Ex-ministre conservateur depuis plus d’une décennie, Tony Clement a avoué avoir fait l’objet d’une tentative d’extorsion financière après avoir partagé des images sexuellement explicites de lui-même. L’enquête de la GRC révélera qui l’a ciblé, et pourquoi. D’autres révélations ont suivi : des allégations d’inconduite, des aveux d’infidélités et de comportements inappropriés, ainsi qu’un autre épisode de sextorsion cet été. Dans ce cas, l’homme marié de 57 ans aurait, de surcroît, manqué à son devoir d’aviser qui de droit.
Le tout constitue un grave manque de jugement. Chassé du Parti conservateur, la démission de M. Clement est dorénavant réclamée par certains de ses électeurs.