Le Journal de Quebec

La frousse de leur vie

Frappés par un bloc de glace sur le pont Laporte

- ARNAUD KOENIG-SOUTIÈRE

Un couple de Lévis a frôlé la catastroph­e sur le pont Pierre-laporte, hier après-midi, lorsqu’un imposant bloc de glace s’est abattu sur le pare-brise de leur voiture neuve.

Monique Parent et son conjoint Siorino Cosatto se rendaient à Québec pour une séance de magasinage. L’achat de nouveaux draps a failli être fatal au moment de franchir le fleuve, quand un monolithe de glace s’est détaché de la structure du pont pour faire voler en éclats le pare-brise du véhicule.

« Je l’ai vu venir, le gros morceau de glace, et ce n’était pas une boule de neige. Ça avait peut-être quatre ou cinq pieds de long », raconte la sexagénair­e, encore sous le choc quelques heures après l’incident.

La conductric­e a figé en voyant le bloc prendre une trajectoir­e inquiétant­e, sans pour autant se douter qu’il allait finalement choir sur son véhicule. Elle croyait avoir le temps nécessaire pour éviter le projectile et le voir chuter dans le rétroviseu­r.

« Je n’étais pas pour m’envoyer en bas du pont. Et il y avait beaucoup de trafic. Si j’avais freiné ou donné un coup de volant, j’aurais accroché une autre auto. La vitre s’est émiettée et a volé partout dans l’auto. On en avait partout sur nos vêtements », décrit Mme Parent, qui a continué sa route jusqu’à la sortie pour le chemin des Quatre-bourgeois.

« Si le morceau de glace n’avait pas aussi frappé le toit de la voiture, c’est sûr pour moi qu’on se faisait tuer tous les deux. On se serait fait tuer, c’est certain », insiste-t-elle.

« UN MANQUE »

« Notre heure n’était pas arrivée », faitelle aussitôt remarquer, saluant le travail d’un bon samaritain qui s’est enquis de son état de santé et de celui de son conjoint dans une station-service de Sainte-foy.

Si elle est contente de s’en être tirée indemne, Monique Parent en a contre les mesures de sécurité de la structure, « qui aurait dû être fermée », selon elle, en raison des conditions météorolog­iques difficiles tout au long du week-end.

« Il me semble qu’il y a un manque quelque part. C’est des vies humaines après tout », s’indigne la Lévisienne.

MALCHANCE

Cette malheureus­e péripétie s’est produite à un moment malvenu, alors que le logement du couple a été la proie des flammes il y a à peine trois mois. Bien que l’important soit que « tous les deux sont corrects », la sexagénair­e est chagrinée par le sort réservé à sa Toyota Yaris flambant neuve.

« Ça me fait de la peine, avoue-t-elle. J’étais fière de ma voiture neuve. Maintenant, avec le toit et la vitre… dans ma tête, ma voiture n’est plus neuve », s’attriste-t-elle.

Monique Parent garde le sourire malgré les embûches. Elle se souhaite néanmoins un brin de chance dans l’avenir immédiat.

« Avec tout ce qu’on a vécu, on a hâte que l’année finisse. [On se souhaite] un bon montant au 6/49 et de s’envoler dans le sud. Là, il n’y aura plus de glace », ironise-t-elle.

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PHOTO GUY MARTEL, AGENCE QMI
 ?? PHOTOS AGENCE QMI, GUY MARTEL ?? Siorino Cosatto et sa conjointe Monique Parent s’estiment chanceux d’être indemnes après que leur voiture eut été le point de chute d’un imposant bloc de glace sur le pont Pierre-laporte, hier. Sous le choc, le pare-brise s’est enfoncé et plusieurs morceaux de vitre se sont émiettés sur le couple.
PHOTOS AGENCE QMI, GUY MARTEL Siorino Cosatto et sa conjointe Monique Parent s’estiment chanceux d’être indemnes après que leur voiture eut été le point de chute d’un imposant bloc de glace sur le pont Pierre-laporte, hier. Sous le choc, le pare-brise s’est enfoncé et plusieurs morceaux de vitre se sont émiettés sur le couple.

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