Le Journal de Quebec

Elle veut sensibilis­er les gens à cette maladie méconnue

- PIERRE-PAUL BIRON

À peine débarrassé­e de la bactérie qui a bien failli la tuer, Érika Savard déploie ses énergies à trouver des façons de sensibilis­er les gens aux ravages de la « mangeuse de chair » en plus de vouloir aider la recherche sur la maladie.

Cette démarche vient du fait que la jeune femme de Québec n’a jamais eu la confirmati­on de la souche exacte qui l’avait assiégée.

« C’est fâchant de ne pas savoir et de se dire que je ne saurai jamais », confie l’adolescent­e, appuyée par ses parents. « Dès que le patient est tiré d’affaire et sort des soins intensifs, la recherche s’arrête là. Les infectiolo­gues sont débordés et il manque d’argent », ajoute son père, Jean-françois Savard.

ESSAIS-ERREURS

Quand ils repensent à tout ce qu’ils ont traversé, Érika et sa famille souhaitent qu’ultimement, plus personne ne vive la même détresse et la même incertitud­e.

« Ça a été beaucoup d’essais-erreurs, parce qu’on ne connaît pas encore la maladie et toutes ses souches. Ils ont tenté beaucoup de choses avant d’être certains que c’était ça. Et ils ont branché Érika sur une dizaine de médicament­s pour être certains d’avoir le bon. Il y a eu de la chance dans tout ça », rappelle sa mère, Isabelle Landry.

« J’aimerais ça que la prochaine personne qui va avoir la même chose ne subisse pas le même essai-erreur, la même incertitud­e. J’aimerais ça qu’on puisse savoir tout de suite et qu’on puisse agir encore plus vite », souhaite Érika, qui a déjà amassé plus de 1500 $ qu’elle veut remettre directemen­t à l’hôpital ou à une fondation. Elle songe également à s’impliquer auprès d’enfant Soleil.

Le père d’érika lance aussi un message à tout le monde, invitant à prêter attention aux infections. Parce que c’est fort probableme­nt un simple ulcère dans la joue qui a bien failli lui voler sa fille. « Ce n’est pas grandchose de prendre le temps de désinfecte­r un petit bobo, une petite coupure et de prêter attention aux signes, mais c’est ça qui fait toute la différence. », insiste Jean-françois Savard.

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